Dans un courrier au directeur du Port autonome du Havre Jean-Marc Lacave et daté du 25 avril, le syndicat des marins CGT du Havre, le syndicat des officiers de la marine marchande et le syndicat national des cadres navigants CGC demandent que soit levées les ambiguïtés sur l’agrément accordé à la SNRH pour les prestations de remorquage. Ils dénoncent la position récente de l’autorité portuaire d’autoriser la SNRH d’exploiter ses remorqueurs dans le cadre d’un "service discontinu". Ce type de service prévoit que les marins peuvent quitter le bord pendant leur temps de repos. Les syndicats s’inquiètent d’une telle décision. En effet, selon eux, le 25 juillet 2005, la direction du port a agréé l’exercice du remorquage au Havre dans le cadre d’un "service continu". Dans cette hypothèse, les marins doivent demeurer à bord pendant leurs heures de repos.
De plus, l’accord de branche sur les 35 heures n’apparaît pas dans la dernière proposition de la SNRH. Les responsables syndicaux attendent des autorités portuaires et des Affaires maritimes qu’elles soient d’accord sur les conditions d’exploitation des remorqueurs dans le port du Havre pour un service continu qui respecte les accords de branche sur les 35 heures. Une réunion entre les syndicats, les Affaires Maritimes et la direction du port devait se tenir le 28 avril. "Si à l’issue de cette réunion nous n’obtenons pas satisfaction sur nos revendications, nous entamerons un arrêt de travail illimité sur le remorquage au Havre qui pourrait s’étendre à tous les ports français. Nous empêcherons aussi que les remorqueurs de la SNRH appareillent", nous a confié un responsable syndical.
Pour sa part, la direction du Port autonome du Havre ne souhaite pas s’exprimer sur ce sujet avant la réunion du 28 avril.