Le commerce mondial a progressé de 6 % en volume, selon le rapport annuel de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) en 2005.Ce score intervient après une année 2004 de forte croissance (+ 9 %). "Ce ralentissement, témoin d’une baisse de régime de l’économie mondiale, a été observé dès le milieu de l’année 2004", a indiqué le rapport annuel. La tendance à la baisse de la croissance mondiale s’est inversée au deuxième trimestre 2005. Cette inflexion de la croissance ne doit pas cacher qu’elle demeure supérieure aux taux moyens enregistrés sur la dernière décennie.
L’analyse du commerce par marchandises en valeur montre une envolée des métaux et des combustibles, notamment pétrole. À l’opposé, les denrées alimentaires, les produits agricoles et certains produits manufacturés ont stagné en 2005.
En Europe, les quatre principaux pays, l’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni ont enregistré des taux de progression faibles de leur croissance. Cependant, l’Allemagne demeure parmi les champions du commerce de marchandises. Ainsi, avec 970 Md$, elle s’affiche au premier rang des exportateurs mondiaux (la Chine est au troisième rang avec 762 Md$ et la France au cinquième avec 459 Md$). Dans le classement des importateurs, le pays d’Outre Rhin se place en seconde position avec 774 Md$ derrière les États-Unis (1 732 Md$) mais devant la Chine (660 Md$), le Japon (516 Md$), le Royaume Uni (501 Md$) et la France (495 Md$).
Pour 2006, l’OMC prévoit de nombreuses incertitudes pour le commerce international. "C’est sur le renforcement de l’économie européenne que la plupart des prévisionnistes fondent leurs prédictions d’une croissance générale plus forte dans les pays développés", explique le rapport annuel de l’OMC. Si les économies européennes semble sur une tendance de hausse, la consommation des ménages demeure fragilisée par une situation de l’emploi difficile.