Agacé, le préfet de Manche-mer du Nord Etienne Guillaud avait prévenu: avant septembre 2005, ses services devaient avoir trouvé le moyen juridique de faire payer les fausses alertes "inexcusables" (JMM du 6/5/05; p. 7). Il vient de déposer plainte à la suite d’un canular.
Explications.
Le 8 avril, à 20 h 55, le CROSS de Jobourg reçoit l’appel par portable d’un homme signalant une panne moteur de son canot de 4 m, à environ 400 m au large de Cabourg.
Le CROSS coordonne alors une importante opération de recherche en mer en faisant intervenir des moyens nautiques de la SNSM. A 21 h 30, le Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours du Calvados, également alerté par la même personne, fait intervenir, en relation avec le CROSS, d’autres moyens terrestres et maritimes depuis Caen et Cabourg.
Dans le prolongement des premières investigations, le CROSS fait également décoller l’hélicoptère de la sécurité civile du Havre.
Ces interventions et la conduite des opérations ont mobilisé sans résultat de nombreux acteurs et moyens du sauvetage en l’air, en mer et à terre jusqu’à 0 h 15. "Cette fausse alerte a largement contribué à perturber le bon fonctionnement du service public du sauvetage en mer" souligne le communiqué du Préfet.
Celui-ci demande alors une enquête de la Gendarmerie maritime. Les éléments disponibles l’ont conduit à déposer une plainte auprès du Procureur de la République de Caen, M. Nicot (celui de Brest) qui déterminera la qualification de la faute.