Comme on pouvait s’y attendre, le conseil d’administration du PAM a finalement approuvé au cours de sa séance du 31 mars, les termes de la convention de mise à disposition des formes de radoub 8 et 9 à passer avec l’espagnol Union Naval Barcelona (UNB). Cette approbation fait suite à la procédure de mise en concurrence initiée au Conseil d’administration du 27 novembre 2005 et dont le Conseil d’administration du 30 janvier 2006 avait décidé la poursuite malgré l’offre initiale financièrement trop basse remise par UNB.
À l’issue de deux mois de négociations de gré à gré, les deux parties ont pu trouver un accord sur l’organisation du travail, sur le niveau de service et bien sûr sur la redevance financière à obtenir par le PAM. Enfin, le PAM et l’UNB ont convenu de rechercher, en liaison avec les collectivités et institutions locales, les moyens de financer les investissements nécessaires pour la mise aux normes sûreté-sécurité du site mis à disposition.
Pour le PAM, les termes financiers de l’accord permettront de restructurer les comptes de cette activité très lourdement déficitaire depuis trois décennies. Parallèlement à cet accord, son Conseil d’administration a d’ailleurs décidé de soutenir la direction générale de l’établissement dans son projet de réorganisation des services concernés afin d’améliorer les charges de fonctionnement imputées à cette activité tout en optimisant les moyens mobilisés pour l’atteinte du niveau de service exigé. Un moment, UNB avait proposé de reprendre le personnel du PAM dédié à la réparation navale.
La mise à disposition de ces deux formes de radoub conditionnait la reprise de la Compagnie marseillaise de réparation (CMR) et de ses 150 salariés par l’UNB. Mais, coup de théâtre, alors que le groupe espagnol était depuis plusieurs mois seul candidat déclaré au rachat, un chantier naval génois, San Giorgo Del Porto, s’est aligné au dernier moment. Le 31 mars, dernier jour fixé par l’administrateur judiciaire, ce spécialiste de la réparation de paquebots, a déposé sa candidature. Elle a peu de chance d’être retenue sans la concession de formes de radoub.