Lors de sa séance du 31 mars, le Conseil d’administration du PAM examinera la nouvelle réponse de l’Union National Barcelona (UNB, groupe madrilène Boluda) à l’appel à concurrence pour l’utilisation des installations et outillages des formes 8 & 9 que le port autonome avait lancé fin 2005. Retoqué en janvier dernier parce qu’il ne respectait pas "les critères, notamment financiers, définis dans le cahier des charges", le nouveau dossier présenté par l’industriel espagnol correspondra-t-il mieux aux garanties exigées? Le PAM a subi un lourd passif du côté de la réparation navale qui connaît des faillites successives depuis 30 ans. Malgré "le potentiel du dossier et de la qualité technique du projet", le conseil d’administration du PAM avait, il y a deux mois, décidé "d’engager une procédure de négociation avec la société UNB afin d’obtenir un accord technique et financier sur des bases raisonnablement proches du cahier des charges initial et maintenant l’intérêt du PAM à poursuivre dans la voie choisie". Les pistes de recherche se dirigeaient alors vers "tous les partenaires économiques et sociaux ayant une influence sur la construction des comptes d’exploitation de l’activité (l’État, les collectivités locales et les partenaires sociaux du PAM) les moyens de maintenir son intérêt afin qu’il puisse conclure un accord avec l’UNB".
La proposition de l’UNB dépasse largement la seule utilisation des formes de radoub longues de 250 et 350 m. En effet, le groupe espagnol en fait une condition à la reprise de la Compagnie marseillaise de réparation (CMR), placée en redressement judiciaire en novembre dernier. Ce dernier bastion de la réparation navale emploie 150 salariés et fait vivre 300 sous-traitants. À l’étroit en Espagne, notamment à Barcelone, l’UNB investirait 3 M€ dans l’opération.