À la mi-mars, la compagnie japonaise MOL annonçait ses premiers recrutements de navigants vietnamiens appelés à embarquer sur les navires du groupe. Après avoir révisé à la hausse son programme de développement, passant de 663 navires à 900 vers mars 2010, MOL a pris conscience du besoin supplémentaire de navigants. Depuis plusieurs années déjà, la compagnie dispose de ses propres agences de recrutement et centres de formation répartis dans le monde, afin de s’assurer de la qualité de ses navigants.
Les marins vietnamiens ont gagné la réputation d’être "industrieux et bien formés", aptes à servir sur des navires étrangers. Espérant y trouver une source importante de collaborateurs, MOL mobilise ses moyens pour participer au plan de développement d’un secteur maritime fort voulu par le gouvernement vietnamien.
L’approche de la compagnie japonaise est multiple: recrutement direct de navigants, officiers et PE, qui ont commencé à embarquer en mars; et participation au programme de coopération du gouvernement japonais destiné à former les navigants des pays en développement.
À ce titre, MOL fournira, en octobre prochain, un certain nombre de stages pratiques embarqués. Suspendu depuis plusieurs années, ce programme de formation a repris à la demande des autorités vietnamiennes.
Par ailleurs, les élèves de l’université maritime du Viet Nam et de l’université du transport d’Ho Chi Minh Ville bénéficieront de formations pratiques embarquées.
Enfin, MOL étudie avec les autorités vietnamiennes les voies et moyens d’ouvrir un centre de formation de navigants.
Rappelons qu’en août dernier, MOL signait avec l’Université maritime de Russie un accord pour ouvrir un centre de formation à Vladivostok (JMM du 16-9-2005, p. 10). En septembre 2005, était célébré l’agrandissement du centre de formation de Mumbai, en Inde (JMM du 23-9-2005, p. 7).
En France, il n’y a que Bourbon qui semble s’impliquer effectivement dans la formation de ses équipages étrangers.
P & O Ports North America: un repreneur possible
Stevedores Services of America (SSA Marine) est considéré comme le principal repreneur possible de P & O Ports North America (voir p. 8).
Ceux-ci sont estimés entre $ 680 et 700 millions (563-579 M€). Or SSA Marine vient de faire savoir qu’il envisage éventuellement une vente de ses propres actifs. Il a chargé Citigroup d’évaluer "les demandes de nombreuses entreprises désireuses de chercher un partenaire ou d’investir". Lui-même étudie des investissements ailleurs. Selon les analystes financiers, ses actifs totalisent $ 2 milliards (1,66 milliard d’euros) et consistent en 150 terminaux dans le monde dont 11 sur le continent américain, notamment à Long Beach, Oakland et Seattle. SSA Marine a exclu de vendre quoi que ce soit à des "États étrangers". Cela exclut PSA International de Singapour mais ne semble pas concerner des groupes comme Hutchison Whampoa (Chine) et AP Møller-Mærsk (Danemark). Si SSA Marine décide effectivement de vendre ses terminaux américains, cela devrait avoir un effet négatif sur le prix que DP World pourrait obtenir de la cession de P & O Ports North America.
M.T.
Aker Yards émet 75 M€ d’obligation
Le groupe norvégien de construction navale Aker Yards a annoncé qu’il allait émettre des obligations pour un montant de 75 M€. Ceci lui permettra de financer sa dette dans le cadre de l’achat prévu pour la fin du mois d’Alstom Marine.
Par ailleurs, ce groupe vient de passer un contrat avec la Marine finlandaise pour moderniser deux chasseurs de mine construits par son chantier de Rauma (Finlande) en 1992. Aker Yards a livré plus d’une centaine d’unités pour la flotte finlandaise.
Collision entre un navire et un portique à Felixstowe
Mi-mars, le porte-conteneurs Gunvor-Mærsk a heurté et endommagé un portique neuf.
Il sortait du terminal Trinity, quand il a dérivé vers le quai par l’arrière. Il n’y a aucun blessé. Selon l’armement Mærsk Line, un dysfonctionnement du moteur principal est à l’origine de la collision. Le navire de 367 m de long n’a eu que des dégâts superficiels et a pu quitter le port par ses propres moyens. En revanche, il faudra plusieurs mois pour réparer le portique de £ 4 millions, livré en novembre dernier par la Zhenhua Port Machinery Company de Shanghai et même pas encore en service.
Prix de la Maison de la mer: Patrick Chaumette lauréat
La Maison de la mer de Nantes a été créée par la Fédération maritime qui regroupe quelque 30 associations de navigants, officiers et marins de la marine marchande, de la Marine nationale, de la pêche et de la plaisance. Elle représente largement les milieux maritimes de la Région et au-delà et attribue, chaque année un prix "à toute personne ou association qui a aidé au développement des connaissances et de la vie pratique liées à la mer et aux hommes qui y travaillent". Cette année, cette distinction a été attribuée au professeur Patrick Chaumette, fondateur de l’Observatoire du Droit des Marins. Cet observatoire, basé à Nantes, a pris une dimension et une audience internationales. Le professeur Chaumette, juriste de renom en matière de droit du travail, est titulaire de chaire à l’Université de Nantes. Il est l’auteur de nombreux ouvrages qui font autorité. Ce prix lui sera remis à la Maison de la mer, le 25 mars, par l’Administrateur général Alain Coudray.