La Commission européenne a annoncé le 14 février avoir ordonné des perquisitions dans les bureaux de plusieurs compagnies de transport aérien de marchandises car "elle a des raisons de croire que ces compagnies ont peut-être violé le traité (européen) interdisant des pratiques telles qu’une entente sur les prix".
À Londres, British Airways annonçait avoir reçu une demande d’information de la part de la Commission et du Département d’État américain de la Justice concernant ses activités marchandises. Plusieurs compagnies européennes ont confirmé la même chose et toutes ont, bien sûr, fait savoir qu’elles coopéraient avec les autorités.
Le 15 février, ce sont les compagnies asiatiques qui faisaient savoir que certains de leurs bureaux avaient été perquisitionnés au Japon, en Corée du Sud et à Hong Kong.
L’atmosphère est donc passablement électrique dans le monde aérien: a priori, les autorités chargées de la concurrence chercheraient des preuves d’entente illicite en matière de fixation des surcharges fuel, risque de guerre, sûreté, etc. mises en place après les attaques du 11 septembre 2001. Selon l’AUTF, les chargeurs européens aériens n’ont pas déposé de plainte auprès de la Commission sur ce sujet récurrent.
Tout ce qui touche le mode de fixation des surcharges pourrait "interpeller" les compagnies maritimes. En effet, mis a part quelques rares conférences maritimes, le mode de calcul des surcharges et autres THC semble bénéficier de grandes marges de progression en matière de transparence, au moins en Asie, car en France, plus personne n’évoque ce sujet publiquement.