Un mois après le rachat des Chantiers de l’Atlantique par le Norvégien Aker yards, cinq organisations syndicales (1) et des membres de la direction des chantiers nazairiens et lorientais d’Alstom marine se sont rendus en Finlande à la rencontre de leurs homologues finlandais.
« Jamais, nous n’avions eu une telle proposition de nos précédents repreneurs », constate le nouveau secrétaire (CFDT) du comité d’entreprise des Chantiers de l’Atlantique, Joseph Rocher. Dès le 4 janvier, jour de l’annonce de cette reprise, Karl Erik Kjelstad , le pdg d’Aker yards, s’était déplacé à Saint-Nazaire et avait invité les syndicats à venir découvrir le chantier finlandais de Turku spécialisé dans la construction de navires de croisière.
« Depuis le départ, nous avons un à priori favorable, car on préfère que cela soit un groupe industriel, Aker Yards, qui nous rachète plutôt qu’un groupe financier », confie Joseph Rocher.
Une première découverte à propos du dialogue social: les salariés ont une voix comme les autres membres du conseil d’administration. Aussi, ils participent aux prises de décision. En France, ils ont seulement le droit de prendre la parole. Le droit français ne permettra pas aux salariés de la nouvelle société française, qui appartiendra aux Norvégiens à hauteur de 75 %, de voter au sein de son C.A. Mais, ils pourront peser et prendre part aux décisions les concernant en tant que membre du comité de groupe européen réunissant l’ensemble des sociétés d’Aker Yards (15 avec les chantiers nazairien et lorientais).
DES COMPLÉMENTARITÉS ET DES DOUBLONS
Quant au représentant de la CFE-CGC, tout en étant optimiste, il se veut prudent: « Nous savons que ce jeune groupe laisse une large autonomie à ses sites. Nous en saurons plus avec les résultats de l’expertise commandée par le comité d’entreprise qui seront donnés fin février ».
Pour François Safrany (CGT), il y a beaucoup d’interrogations: « Nous avons des questions et pas de réponses. Il y a des complémentarités, mais qu’en est-il des doublons ».
« Nous avons eu confirmation que l’encadrement actuel sera repris dans la nouvelle société. Ils seront présents, mais laisseront vivre la société. Cela nous rassure », estime Joseph Rocher. Quant aux cadres d’Aker, ils ont déclaré à la délégation qu’ils étaient favorables à ce rachat, l’arrivée des chantiers français renforçant l’offre de leur groupe en la diversifiant auprès d’autres armateurs du monde de la croisière. RCCL étant le seul client d’Aker, à l’heure actuelle.
Après la visite des ateliers du chantier de Turku et du Freedom of the Seas, le plus gros navire de croisière du monde, 158 000 tonnes, en cours d’armement, les membres de la délégation estiment « qu’il n’y a pas de leçons à recevoir ou à donner de part et d’autre ».
(1) CFDT, CGT,CFTC, CGC-CFE et FO. Soit dix représentants, deux d’ALN, (Alstom Leroux Naval à Lorient) des cinq syndicats, et trois membres de la direction.
Alain Fauqueur président de l'UPR
Lors de la dernire réunion du conseil d'administration de l'Union des Professionnels de la Route, c'est Alain Fauqueur co-président de TLF (Fédération des entreprises de transport et de logistique de France) qui a été élu président en remplacement de Jean-Pierre Morlin. Le nouveau président a immédiatementt adressé un courrier à Dominique Perben, ministre des transports, pour connaître l'état d'avancement de la mission Liebermann, savoir si le dispositif d'allègement des charges sociales pour les conducteurs avait été notifié à la Commission européenne, et lui demander de répondre au mémorandum présenté par l'Union en décembre dernier, portant sur la mise en place d'un carburant professionnel.