L’Ece fuit un peu? Beaucoup?…

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Après avoir lancé un appel d’offres international le 3 février dernier, l’armateur du chimiquier des Iles Marshall Ece a précisé le 9 son intention de faire procéder à des investigations de l’épave à partir du 17 février matin pour une durée de six jours, temps permettant. La société Dronik a été retenue par ce dernier pour réaliser ces investigations par un robot téléguidé. Le détail de ces investigations ont été présentées aux autorités françaises et britanniques. Ces dernières ont souligné l’urgence du lancement du chantier de traitement de l’épave, "à la charge de l’armateur", dès la fin des investigations, soulignait le 14 la préfecture maritime de Manche-mer du Nord. Il est également nécessaire de continuer à surveiller la zone et à analyser l’environnement marin. En accord avec l’armateur du navire, un observateur représentant à la fois la France et la Grande-Bretagne, assistera aux opérations d’inspection de la coque à bord du navire océanographique Kommandor-Jack (1). Un comité d’experts français et britanniques étudiera en autres, les diverses solutions possibles pour éliminer ou réduire les risques que présente l’Ece, ses 10 000 t. d’acide phosphorique et les quelques 70 t. de fuel lourd.

Selon les dates de prélèvements d’eau réalisés entre 50 et 70 m, les valeurs en phosphates sont soit conformes ou très supérieures à celles "habituellement rencontrées" dans l’eau de mer, note la Prémar d’un communiqué à l’autre. Par contre, en surface, aucune pollution n’a été détectée, sauf une irisation observée le 13.

1) Immatriculé aux Bahamas, ce navire bien nommé est exploité par Hays Ships Ltd, domiciliée à Blackness Road, Aberdeen. Elle dispose de deux autres unités: le Kommander-Amalie et le… Jean-Charcot. Ndlr.

MSC conteste le rachat des Chantiers de l'Atlantique par Aker Yards

Le seul client des Chantiers de l’Atlantique pour la construction de navires de croisières, l’armateur italien MSC Croisières, récuse le rachat envisagé avec le chantier norvégien Aker Yards.

Pierfrancesco Vago, président de MSC Croisières, vient de déclarer au journal Les Échos, depuis le siège de son armement à Naples, qu’il conteste le rapprochement des Chantiers de l’Atlantique avec Aker Yards. Le président de cette filiale italienne du groupe maritime italo-suisse MSC, présidé par son beau-père Gianluigi Aponte, indique qu’à l’issue de la période de « due diligence », il fera valoir ses arguments à Bruxelles.

Seul client des chantiers nazairiens depuis le départ du Queen-Mary-2, il estime que ce rachat risque de favoriser un duopole au détriment des armateurs. Cette concentration risquerait de fausser la concurrence, donc les prix des navires.

Du côté de la direction des Chantiers de l’Atlantique, il n’est pas question de polémiquer. Elle rappelle quand même que « ce rapprochement s’inscrit dans une logique industrielle soutenue par la Commission de Bruxelles, afin de résister à la concurrence asiatique (qui ne construit pas de paquebots; NDLR) ». C’est en effet dans cet esprit que la Commission européenne et les chantiers européens ont mis en place le projet LeaderShip 2015, en octobre 2003. En outre, la direction estime que c’est également pour les armateurs, « un facteur de diminution de risques, de coûts, une meilleure performance, et des délais plus courts ».

À propos du duopole, « c’est discutable, il reste d’autres chantiers en dehors des Italiens Fincantieri et nous, comme les Allemands Meyer Werft, HDW, Lloyd Werft, et Mariotti en Italie », analyse la direction.

D’une manière générale, on a assisté, il y a peu encore, à un regroupement des armements spécialisés dans la croisière. Et, on remarque également que les chantiers de construction navale ont souvent un seul client: Carnival, hormis pour le Queen-Mary-2, construit ses navires de croisière chez Fincantieri, RCCL chez Aker, MSC chez les chantiers nazairiens, NCL chez Meyer Werft.

Le MSC-Musica sera livré en juin, son sister-ship, le MSC-Orchestra, en avril 2007. Deux paquebots géants, toujours pour MSC croisières, pour un peu plus d'un milliard d'euros, ont été commandés l'an dernier. Les MSC-Fantasia et le MSC-Serenita seront les septième et huitième navires construits pour cette compagnie italienne par les Chantiers de l'Atlantique, livrables en 2008 et 2009.

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