L’Iran a augmenté les droits et taxes applicables aux navires immatriculés au Danemark et étudie la possibilité de leur interdire l’entrée de ses ports, expliquait un journal iranien le 7 février, repris par l’agence de presse Reuters. Ces décisions ont bien évidemment été prises dans l’affaire des caricatures du prophète Mahomet.
La principale cible susceptible d’être affectée par ces mesures est le groupe AP Møller-Maersk, précisait le ministre iranien du Commerce, tant pour son activité de transporteur que pour celle d’assistance et de recherche pétrolière. L’Iran est le 4e producteur mondial de brut.
"Le montant des droits et taxes payés par les navires danois dans les ports iraniens ont, depuis mardi, été multipliés plusieurs fois, pour revenir au niveau de juillet 2003. Et les rabais ont disparu", selon les propos prêtés au ministre par le journal iranien.
Après avoir annoncé l’interdiction d’importer des produits danois en Iran (qui, bon an, mal an, en achète pour près de $280 millions), le ministre ajoutait qu’un groupe de travail étudiait quand et comment les navires danois pourraient se voir interdire l’entrée dans les ports iraniens.
"Puisque des compagnies danoises disposent d’entrepôts et autres actifs dans certains ports iraniens, un délai doit leur être fixé pour les déménager des zones portuaires."
Selon le site internet du groupe AP Møller (qui indique que ce qu’il veut bien indiquer), le groupe ne dispose d’aucune plateforme pétrolière dans le golfe Persique. Toujours selon la même source, APM Terminals ne dispose pas d’installations spécifiques en Iran. Par contre, si les autorités d’Aqaba, Salalah, Port Qasim ou de Salalah prenaient le même genre de décision, l’affaire serait plus gênante.