L’examen des dossiers de quatre dockers, prévu fin janvier par le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Bordeaux, a été reporté à la mi-juin. La liste s’allonge du nombre de dockers bordelais contaminés par l’amiante sollicitant la reconnaissance de "la faute inexcusable" de leurs employeurs. En août dernier, ils étaient ainsi 17 dockers et un employé portuaire, à avoir obtenu gain de cause auprès du Tass. Des sociétés telles que Balguerie, Delmas, Saga, Worms… avaient été condamnées ainsi que le Port autonome de Bordeaux (1).
"Une victoire symbolique forte" selon Marcel de Bilbao, ancien docker mobilisé depuis 1996 et président de l’Association des dockers et travailleurs portuaires victimes de l’amiante basée à Bacalan. "L’important pour nous n’est pas seulement l’obtention d’une indemnisation plus forte, c’est surtout que les employeurs prennent conscience de leurs erreurs afin de ne plus les refaire à l’avenir."
Sur Bordeaux, depuis la mobilisation de cette association, ce sont 180 dockers qui ont été reconnus contaminés par l’amiante à des degrés divers. "Dans les années 60, près de 1 800 dockers travaillaient sur le port de Bordeaux. Ils déchargeaient à pleines mains des sacs d’amiante brut de 50 kg provenant de Russie, du Brésil, du Canada, d’Australie…", témoigne Marcel de Bilbao. "On travaillait en short et torse nu, sans aucune protection. Les sacs étaient souvent percés, on baignait dans la poussière d’amiante", ajoute un autre docker retraité, Jean-Claude Gaglard, vice-président de l’association.
Selon eux, le trafic d’amiante aurait été de 20 000 t par an sur le PAB entre le début des années 60 et le milieu des années 80. "Le port indique comme dernier tonnage, 3 543 t d’amiante en sacs en 1986. Ensuite, on est passé aux palettes mais ça n’empêchait pas la poussière." Aucun terminal n’était spécialisé pour la réception de cette marchandise. Leur colère est aujourd’hui d’autant plus grande que les rapports du Sénat stipule que dès 1899, en Angleterre, certaines personnes décédées avaient été reconnues victimes de l’amiante. Alors que 23 de leurs collègues sont décédés en 2005, les dockers de l’association comptent plus que jamais tenir bon sur le front des procédures civiles.
1) Le PAB et certaines sociétés ont fait appel du jugement pour onze des dix-huit dossiers. Le cas de l’employé portuaire du PAB sera notamment réexaminé en mai 2006.
Formation sur les bois tropicaux à La Rochelle
Une nouvelle formation aux bois tropicaux organisée par Feuilles à Feuilles aura lieu du 3 au 17 mars au Port de La Rochelle/Pallice. Ces stages sont animés par une équipe encadrée par Jacques Deval, expert international en bois. Ils se composent d’une partie théorique en salle et d’une partie pratique sur les parcs à bois.
– Stage "Les bois d’Afrique et d’Amérique du Sud" les 2 et 3 mars 2006: informations sur les essences commercialisables d’Afrique et d’Amérique du Sud (noms des bois, comparaison entre les essences, propriétés et usages).
– Stage "Réception des grumes d’Afrique" du 8 au 10 mars 2006: choix des grumes selon les critères de qualité et de volume.
– Stage "Réception des sciages d’Afrique" du 13 au 15 mars 2006: évaluation des qualités (FAS et AIP/AINP) et reconnaissance des essences.
– Stage "Réception des sciages d’Amérique du Sud" les 16 et 17 mars: évaluation de la qualité FAS et présentation des essences.
Feuilles à Feuilles est un organisme agréé pour la formation professionnelle sous le No de formateur 72330449533. Les stages peuvent donc être pris en charge par les organismes gestionnaires de fonds de formation.
D’autres formations sur les bois de toutes provenances sont également organisées.
Renseignements et inscriptions: