Le port de La Pallice possède une zone de construction et de réparation navale qui comprend deux formes de radoub (176 m et 107 m de long), un élévateur à bateaux de 300 t, une grue de 35 t, un terre-plein de 6 000 m2 et deux quais de réparation à flot. Au 1er janvier 2004, la CCI a décidé de relancer l’activité de cette zone. Au bout de deux ans, les résultats sont encourageants. "Par rapport à 2004, le chiffre d’affaires de cette année a augmenté de 17 %, annonce Olivier Carmès, chargé de ce dossier à la CCI. Pour les formes de radoub, la progression est de 28 % avec un peu moins de navires, 18 au lieu de 23, mais un taux d’occupation de 302 jours (+ 22 %). Nous avons eu des arrêts techniques de longue durée avec le France-I (musée maritime), le Bréhat (remorqueur), l’Amiral-Duperré et le Pertuis-II (sabliers)."
Le chiffre d’affaires de l’élévateur à bateaux a connu une hausse de 6 % avec 240 navires manutentionnés (179 en 2004) mais une réduction du taux d’occupation (62 % contre 71 % en 2004). La clientèle des vedettes à passagers s’est développée grâce à la présence du chantier Gamelin, très actif sur ce créneau. Les manutentions pour la plaisance ont augmenté pour le compte de SDV Logistique (20 unités chargées sur des cargos). L’activité immobilière a vu son chiffre prendre 15 % de plus avec la location de 800 m2 à la Seta (peinture), d’un local de 180 m2 à Shipelec (électricité marine). Des démarches commerciales collectives ont été entreprises pour faire connaître la zone à Bordeaux, en Bretagne et en Vendée. Les différents métiers sont présents sur le site: mécanique, chaudronnerie, traitement de surfaces, menuiserie, froid, architecture navale, électricité, électronique, réparation et construction.
Pour répondre aux besoins de sécurité, des barrières inox ont été installées autour des formes de radoub et la zone a été fermée par un grillage. Le revêtement du quai Camaret a été refait et de nouvelles armoires électriques installées. L’épi central du bassin à flot a été annexé à la zone de réparation et fermé par un portail. "En 2006, nous allons procéder à la mise aux normes du système de traitement des eaux de carénage, annonce Olivier Carmès, et poursuivre notre diversification."
Le Havre met en vente son dock-flottant
Le Port autonome du Havre a lancé un appel d’offres international en vue de vendre le dock flottant actuellement situé Quai Johannes Couvert. Le cahier des charges est disponible auprès des services du port, la date de clôture étant fixée au 1er mars 2006.
Le dock flottant du PAH a été réalisé par les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Il est arrivé dans le port normand le 8 avril 1981 pour y être achevé par les entreprises havraises. Une fois terminé, il était définitivement installé sur son site actuel. Le 18 décembre 1981, il accueillait son premier navire, le pétrolier libyen Elhani de 155 000 tpl, victime d’une déchirure de la coque.
Long de 310 m, le dock flottant mesure 64,60 m de large hors tout, dont 54,60 m de largeur utile. Sa force de levage atteint 50 000 t. Son équipement comprend deux grues de 40 t à 30 m et de 20 t à 42,50 m, son pont d’accès au radier pouvant donner accès à des convois de 100 t.
"L’activité réparation navale reste toujours d’actualité, précise le PAH. À signaler, entre autres, le séjour récent du paquebot Le-Levant dans la forme de radoub no 5 pour effectuer ses travaux de carénage." Il faut rappeler que le PAH dispose en effet de quatre formes de radoub, la grande forme no 7 ainsi que les trois formes du Bassin de l’Eure.