Le président du directoire de SeaFrance Eudes Riblier et les partenaires sociaux ont signé un accord le 21 décembre 2005 sur l’armement à six navires de la compagnie à compter du 1er janvier 2006.
Cet accord met fin à un long conflit inter-syndical. En effet, les officiers CGT-CGC s’opposaient à ce mode d’armement, auquel était favorable la CFDT, majoritaire chez les marins. La CFDT équipages avait ratifié l’accord dès le 30 novembre. SeaFrance rappelle qu’il s’agissait d’une demande des clients fret. L’idée est de proposer "un nombre de départs constant toute l’année, notamment en périodes d’entretien de la flotte", explique la compagnie. "Notre actionnaire a accepté qu’à la mise en service du SeaFrance-Berlioz nous gardions les six navires, à condition que ce soit à effectif constant. La négociation a été longue, mais marquée par le sens des responsabilités des partenaires sociaux", commente Eudes Riblier.
SeaFrance n’augmente pas le nombre de ses rotations, mais garantit désormais 46 départs par jour.
Pourtant, le premier trimestre 2005 a été marqué par les déboires du port de Calais, des arrêts de service et des incidents pénibles entre officiers et personnels d’exécution. L’accord est donc particulièrement bienvenu, à un moment où la morosité du trafic des passagers n’est supportable que grâce au dynamisme de celui du fret.
"L’avenir de SeaFrance repose sur la qualité du service, l’écoute des clients et le dialogue social. Le pavillon français est vulnérable.
Armer à Calais, sous pavillon français, le même nombre de navires que la concurrence britannique est un immense succès pour SeaFrance et une fierté pour tout le Nord-Pas-de-Calais", ajoute encore Eudes Riblier.
Pour bien marquer ce nouveau départ, le président et plus de 350 salariés ont fêté le nouvel an à bord du Berlioz.