Le Saint-Laurent et les Grands Lacs au temps de la vapeur 1850-1950

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Ce livre est le deuxième volet d’une œuvre monumentale qui en comptera trois.

Le premier, qui traite du temps de la voile (1608-1850), a été plusieurs fois récompensé au Canada et en France. Pierre Camu, géographe de formation, a été notamment administrateur des Transports par eau au Canada et président de l’Administration de la voie maritime du Saint-Laurent et de la Société maritime March Ltée. Fin connaisseur de la réalité économique de cette région, il a complété ses recherches en bibliothèque par des "excursions sur le terrain pendant plus de 50 ans au cours desquelles (il a) circulé et marché dans la majorité des ports à l’étude".

La machine à vapeur et l’électricité ont eu des conséquences considérables sur la navigation sur le Saint-Laurent et les Grands Lacs (Supérieur, Michigan, Huron, Erié et Ontario. Les administrations canadienne et américaine sont parvenues à prolonger la saison de navigation dans un environnement où l’hiver dure de fin novembre à mi-avril. La première flotte de brise-glace entre en service en 1900. La concurrence du chemin de fer et ensuite celle de la route ont eu pour effet de faire passer le nombre de ports de 320 en 1850 à 117 cent ans plus tard. De gigantesques travaux sont entrepris: barrages et centrales hydroélectriques sur le Saint-Laurent pour en régulariser le débit et le niveau des eaux à Montréal, soit 152 Mm3 de déblais dont 4,5 Mm3 de roche au coût de Can $ 100 millions en cent ans! Les canaux du Saint-Laurent, de Welland et Sault-Sainte-Marie ont été creusés. La dénivellation du Niagara atteint 100 m sur une distance de 36,2 km. En un siècle, plusieurs événements majeurs ont profondément influencé les trafics. Le traité dit de réciprocité de 1854 et la guerre de Sécession (1860-1865) ont facilité le commerce nord-sud entre les colonies britanniques et les États-Unis. Le pacte confédéral de 1867 crée le Canada moderne avec pour conséquence l’unification des transports maritimes du pays. Un régime douanier et tarifaire abolit les frontières économiques. Les échanges s’orientent alors est-ouest par la voie maritime du Saint-Laurent et le chemin de fer. Au terme de cette longue étude, Pierre Camu constate que "la flotte maritime canadienne, qui avait connu ses grands jours en 1870-1880, déclinait à chaque décennie, suivant le glissement général d’une économie maritime vers une économie continentale". En fait, le monde maritime du Saint-Laurent a été dirigé successivement par les hommes politiques, les négociants, les armateurs, les groupes de pressions et enfin la haute fonction publique. En revanche, l’évolution est totalement différente aux États-Unis. Les Grands lacs sont devenus une quatrième façade maritime, intégrant les transports par eau dans l’économie du Midwest et du centre des Etats-Unis après la guerre de Sécession. Il n’y a pas eu de compagnies maritimes internationales, mais de grandes sociétés industrielles et minières qui exploitent des flottes de navires depuis 1900. Mais pour le Canada, le Saint-Laurent reste la grande voie maritime nationale qui ouvre le pays sur les autres continents. Ce sera l’objet du troisième livre de la trilogie: "Enjeux géopolitiques et développement 1950-2000".

Le Saint-Laurent et les Grands Lacs au temps de la vapeur 1850-1950

Pierre Camu

Éditions Hurtubise HMH

www.hurtubisehmh.com

616 pages/150 cartes et photos

Can $ 69,95

ISBN: 2-89428-679-1

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