La tâche est ardue pour les autorités portuaires françaises. Il va falloir détacher un à un les clichés qui leur collent à nouveau aux quais, sur lesquels se sont inscrits ces dernières semaines « grèves ». Prompts à réagir alors que le projet de réforme des retraites est en débat parlementaire, les ports français lancent tour à tour rabais et ristournes. Les gestes commerciaux n’apaisent pas pour autant complètement les tensions entre les différentes parties prenantes.
Parmi les sujets de désaccord, la répartition des coûts et des frais. Et notamment ceux de stationnement et de gardiennage des conteneurs, consécutifs aux journées d’interruption de travail des personnels, et directement facturés par le manutentionnaire.
Ces derniers jours, certaines rencontres de la place portuaire havraise ont été, selon nos informations, particulièrement tendues, achoppant sur la compensation des coûts liés aux problèmes d’organisation des terminaux. Des échanges parfois compliqués à l’heure où se négocient les accords de place. Manifestement, le port et certains de ses clients peinaient à s’entendre sur le coefficient à retenir pour calculer les dommages occasionnés par chaque journée de grève, un calcul dont dépend le dégrèvement. L’un souhaitant considérer comme valeur de référence les seuls jours de grève, l’autre considérant que l’entrave à la fluidité des marchandises allait au-delà. Un accord devait être signé ce vendredi 21 février. Quoi qu’il en soit, nul doute sur le fait que l’ardoise sera salée pour le Havre. De cela, tout le monde en convient.