C’est un nom qui inspire chez Marfret. Quand Claude Vidil et Pierre Giraud ont fondé Marseille–Fret (Marfret d’après son adresse télégraphique) en 1951, ils avaient affrété, faute de moyens, un trois-mâts goélette à moteur auxiliaire, le Douce France (400 tpl), datant de 1919. Jiangsu Yangzijiang Shipbuilding vient de livrer le nouveau Douce France, la deuxième unité d’une série de trois porte-conteneurs de 2 296 EVP commandée par les transporteurs marseillais CMA CGM (deux navires) et Marfret (un navire) en décembre 2017. Une fois livré, le trio – avec le CMA CGM Kourou, déjà livré et le CMA CGM Sinnamary en cours d’armement et enregistré sous pavillon chypriote – viendra en renforts des trois Guyanamax de 2 100 EVP, actuellement déployés sur le service NEFGUI des deux transporteurs. Ce service, qui tourne en six semaines, dessert Algésiras, Londres Gateway, Rotterdam, Le Havre, Saint-Martin (Philipsburg), Port of Spain, Degrad des Cannes, Vila do Conde, Fortaleza, Natal, Algésiras. Long de 190 m et large de 30,40 m (12 rangées) avec un port en lourd de 26 700 tpl pour un tirant d’eau de 9,50 m, le navire peut remonter la rivière Cayenne, où la profondeur du chenal est limitée, et atteindre le Grand Port maritime de Guyane Degrad des Cannes. La série a été conçue avec une étrave verticale et une coque presque sans bulbe. Un moteur WinGD RT-Flex58T à sept cylindres de 16 450 kW permet aux navires d’atteindre une vitesse nominale de 20 nœuds, tandis que des groupes électrogènes alimentent jusqu’à 600 prises reefers.
Flotte
Le Douce France, de retour chez Marfret
Article réservé aux abonnés