352,5 Mt traitées dans les ports métropolitains, 17 000 emplois créés, 347,8 milliards de tonnes-kilomètres (Gtkm), 30 % des gaz à effet de serre. Ce sont quelques-unes des données délivrées dans l’édition 2019 d’un document (« Chiffres-clés du transport ») que le service statistique du ministère de la Transition écologique, actualise chaque année.
On y apprend que la France dispose d’un réseau routier long de 1,1 million de km et du deuxième réseau ferré européen derrière l’Allemagne (38 466 km), avec 28 364 km de voies ferrées, dont 57 % sont électrifiées. Parmi les 8 000 km de voies navigables intérieures, seules 4 773 km sont utilisées pour la navigation, soit moins que les 7 675 km de l’Allemagne et les 6 256 km des Pays-Bas.
Sur les 348 Gtkm de marchandises transportées sur le territoire métropolitain en 2017, 88,5 % l’ont été en transport routier, 9,6 % en ferroviaire et 1,9 % en fluvial. À cela s’ajoutent 11 Gtkm transportées par oléoducs.
En 2018, les transports en France, tous modes confondus, ont représenté une dépense de 402 Md€, soit 17,5 % du PIB. Sur cette somme, seulement 6,5 % sont consacrés aux transports maritime et fluvial, soit moins que l’aérien et le ferroviaire (7 % chacun) et surtout moins que les 72 % consacrés à la route. « La production de transport par des entreprises réalisant un service de transport (pour elles-mêmes ou pour autrui) est de 210,3 Md€ en 2017 », indique l’observatoire du ministère, qui fait état d’une croissance de 7 %. Ces 210 milliards (dont 75,7 milliards d’euros pour le transport de marchandises) représentent 9 % du PIB. Le transport de marchandises est le segment qui progresse le plus : si l’on considère un indice de base 100 en 2013, le transport de marchandises a atteint l’indice 115 en 2018, contre 110 pour le transport de voyageurs, et 87 pour le courrier.
L’emploi dans le secteur du transport et de l’entreposage représente 1,4 million de salariés au total, dont l’équivalent de 3 700 temps plein dans les entreprises de transport fluvial de marchandises et 10 100 pour les entreprises maritimes. Mais c’est dans le transport fluvial de marchandises que le salaire brut mensuel moyen est le plus important, avec 3 900 €, soit davantage que dans le ferroviaire (3 550 €) ou le maritime (2 500 €).
Enfin, les transports intérieurs (passagers et marchandises réunis) sont le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre avec 30 % des émissions françaises et même 38 % pour le CO2. Le transport français représente 31 % de la consommation énergétique française et 30 % des émissions de gaz à effet de serre. « Entre 1992 et 2017, les émissions de gaz à effet de serre des transports ont augmenté de 0,4 % en moyenne annuelle, avec toutefois une inversion de tendance depuis 2004 ».