Valse-hésitation et jeu de chaises musicales à la tête des ports

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L’identité du prochain directeur général du Grand port maritime de Bordeaux sera connue d’ici avril tandis que le mandat du conseil de surveillance, qui devait s’achever dans quelques jours, sera prorogé de six mois. Les quais phocéens et havrais bruissent de secrets de Polichinelle. À Dunkerque, l’actuel duo espère bien être reconduit. Nantes est fixé depuis le début de l’année. Quant au préfigurateur en charge de la fusion plus poussée des trois ports composant Haropa, Élisabeth Borne est toujours en quête du chaînon manquant.

Le mandat de l’actuel président du directoire du port bordelais, Christophe Masson, en fonction depuis 2011, devait prendre fin le 14 mars 2019. Le ministère des Transports a annoncé le recrutement d’un nouveau directeur général pour la fin mars ou début avril 2019. Renaud Picard, directeur financier au GPMB, assurera la suppléance. La prorogation du mandat du conseil de surveillance serait justifiée par les discussions en cours quant à une possible régionalisation de la gouvernance de tous les ports néo-aquitains, dont les deux GPM de Bordeaux et La Rochelle.

À Marseille Fos, comme annoncé par Le JMM il y a deux semaines, Christine Cabau-Woerhel, présidente du directoire depuis 2014, ne rempilerait pas pour un nouveau mandat. Elle rejoindrait le groupe CMA CGM à la direction des terminaux portuaires. Reste à savoir s’il s’agit de l’activité France ou du groupe… Secret de Polichinelle, disent certains, même si l’information ne s’évente pas vraiment en dehors des sphères d’initiés.

À Dunkerque, Stéphane Raison n’a pas caché, lors de la conférence de presse annuelle le 10 janvier, qu’il espérait pouvoir poursuivre l’ouvrage entamé aux côtés de François Soulet de Brugière. Le duo exécutif à la tête du port des Hauts-de-France se dit en tout cas confiant pour mener le prochain grand projet stratégique 2019-2023.

Au Havre, l’on prête l’intention à l’actuel patron Hervé Martel, en poste depuis 2012, de lorgner sur la direction générale des infrastructures du transport et de la mer, la DGITM, depuis qu’est connu le départ de François Poupard pour la direction générale des services (DGS) de la région Nouvelle Aquitaine (et de son adjoint Cédric Grail qui prend fin janvier la direction de cabinet du président de la métropole de Lyon). Hervé Martel, passé par la direction générale de Ports de Paris, a débouté la question lors du rendez-vous annuel d’Haropa le 22 janvier : « Je n’ai pas pour habitude de candidater par voie de presse mais auprès des employeurs ou parties concernées ».

Enfin, le tout se télescope avec la désignation attendue du préfigurateur en charge de l’intégration plus poussée d’Haropa, dont l’échéance s’est diluée (horizon 2021). Reste à savoir s’il s’agira d’un directeur de port ou d’un haut-fonctionnaire. Là aussi, le nom de Christine Cabau-Woerhel a un temps circulé. Le monde portuaire est décidément étroit…

Nantes Saint-Nazaire, lui, est fixé. Olivier Trétout est sur les quais depuis le 1er janvier 2019. Il succède à Jean-Pierre Chalus, nouveau délégué général de l’Union des Ports de France. Olivier Trétout est, tout comme Christine Cabau-Woerhel, un « ex » de CMA CGM, qui devient décidément une véritable antichambre des cénacles portuaires.

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