Les vraquiers équipés de scrubbers auront plus de valeur

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Les premiers utilisateurs de la technologie d’épuration des gaz d’échappement devraient recueillir les fruits de leurs investissement avec des taux d’affrètement et des valeurs d’actifs plus élevés, une fois la limite de 0,5 % de soufre en vigueur le 1er janvier 2020, ce qui devrait aussi faire grimper le prix du carburant à faible teneur en soufre. C’est l’intime conviction de Will Fray, analyste de Maritime Strategies International (MSI) pour le transport de vrac sec. Sur un horizon de cinq ans, l’analyste estime que l’écart de coût entre les carburants marins à haute et basse teneur en soufre – et MSI croit qu’ils le seront encore pendant quelques années –, se traduira pour ce segment par un marché à deux vitesses au niveau des tarifs d’affrètement à temps, semblable à celui que l’on observe dans le secteur GNL. Les navires équipés de scrubbers tireraient mieux leur épingle du jeu. A contrario, les navires sans dispositifs d’épuration de leur gaz d’échappement « feront face à des rabais importants et deviendront de moins en moins compétitifs ».

Toutefois, MSI s’attend à ce que l’effet positif se dilue à mesure qu’un plus grand nombre de navires installeront la technologie. Mais l’écart de prix devrait se maintenir pendant au moins une période de cinq ans après l’entrée en vigueur du règlement. Le cabinet d’analyse prévoit ainsi qu’en 2020 la valeur de la prime d’affrètement à temps pour un navire de référence Capesize équipé d’un scrubbers sera de 12 100 $ par jour, de 6 800 $ par jour pour un Panamax, de 6 300 $ par jour pour un Ultramax et de 5 100 $ par jour pour un Handysize. Parmi les propriétaires de vraquiers qui ont joué cette carte, on compte Scorpio Bulkers, Safe Bulkers et Star Bulk Carriers.

Selon les données de DNV GL, la deuxième vague de commandes de « laveurs de fumées » a permis de confirmer plus de 1 000 projets au cours des six derniers mois. Actuellement, 1 850 navires seraient équipés, installés ou confirmés, et DNV GL estime que 2 500 navires le seront d’ici 2020.

Wärtsilä, l’un des trois premiers fabricants mondiaux avec Alfa Laval et Yara Marine, et plus de 50 % du marché, indique des prises de commandes en hausse de 7 %, à 4,43 Md€ sur les neuf premiers mois de l’année. Le chiffre d’affaires a progressé de 5 %, à 3,64 Md€ et le carnet de commandes était en hausse de 16 %, à 5,91 Md.

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