De janvier à juin, le nombre d’actes de piraterie déclaré auprès du Bureau maritime international (IMB) s’est élevé à 87. Un chiffre qui a atteint son plus bas niveau sur les cinq dernières années. Au premier semestre 2016, le nombre d’actes s’était élevé à 97. Une baisse, mais les actes de piraterie continuent toujours d’affecter le commerce maritime mondial. Au cours du semestre écoulé, 63 navires ont été abordés par des pirates, 12 ont été l’objet de tirs, quatre navires ont été capturés et huit ont fait l’objet d’une tentative d’attaque.
Marin, un métier à risques
Sur ce premier semestre, 63 marins ont été pris en otage, dont trois blessés et deux tués. Pour Pottengal Mukundan, le directeur de l’IMB, il est nécessaire que des actions soient entreprises notamment dans les eaux indonésiennes et malaisiennes. « La tendance à la baisse, encourageante, a été marquée par la prise d’un navire de transport de produits pétroliers thaïlandais qui faisait route entre Singapour et Songkhla, en Thaïlande, fin juin. Une attaque menée par six pirates lourdement armés qui ont transféré les 1 500 t de gasoil dans un autre navire. Un modus operandi qui s’est répété toutes les deux semaines entre avril 2014 et août 2015 », note le rapport semestriel de l’IMB. Trois zones demeurent sous tension dans le monde, qui entrent pour la moitié des attaques. L’Indonésie a totalisé 19 actes sur le semestre (contre 54 en 2015). Pour Pottengal Mukundan, une plus grande coopération entre les marines indonésiennes, malaisiennes et philippines explique cette tendance. Les Philippines et le Nigeria sont les deux autres « points chauds » du globe avec chacun 13 attaques. Enfin, l’IMB note le faible nombre d’actes survenus au large de la Somalie mais attire l’attention des compagnies maritimes sur le fait de suivre les recommandations édictées par l’organisation internationale. Au cours des six premiers mois de l’année, trois navires ont fait l’objet d’attaques et un vraquier a été abordé. Le risque demeure.