Le patronat accepte la principale revendication des syndicats, « la garantie de la continuité de l’emploi de 100 % des travailleurs de la manutention », selon le texte du communiqué conjoint publié à l’issue de la réunion. Les deux parties acceptent d’ouvrir la négociation de la 5e convention collective cadre de la manutention, celle en vigueur venant à échéance à la fin de cette année. L’objectif convenu par les deux parties est d’« améliorer la compétitivité et la productivité des ports espagnols ». Rendez-vous a été pris pour la première semaine de juillet, le texte devant être bouclé fin septembre, ce qui semble très ambitieux compte tenu de la pause estivale et de l’ampleur des questions à négocier.
Les syndicats s’engagent de leur côté à « garantir la paix sociale ». En clair, ils lèvent les mots d’ordre de grève prévus et s’engagent à ne pas faire de nouvelles grèves dans les ports espagnols tant que la négociation de la nouvelle convention collective n’aura pas abouti. Le dénouement a été rendu possible par la décision des grands opérateurs portuaires, appartenant notamment aux grands groupes internationaux, de céder sur la garantie de l’emploi, quitte à négocier ensuite les autres éléments (constitution des équipes, réduction des effectifs, formation, etc.) dans le cadre du nouveau décret-loi qui fournit des « lignes rouges juridiques »aux entreprises. Le coup de force de ce groupe a imposé la sortie d’Anesco de plusieurs groupes espagnols et provoqué la démission de son président, Joaquim Coello.
Si la paix sociale est revenue, la négociation s’annonce ardue. La restructuration à venir d’Anesco et l’élection d’un nouveau président apparaissent comme des conditions indispensables pour arriver à un accord sur la nouvelle convention collective.
Plus d’1 million de gens de mer
Ils travaillent à bord des navires de la flotte mondiale de commerce et apportent à des milliards de personnes les produits essentiels et de luxe. L’industrie du transport maritime n’existerait pas sans eux.