Le 5 juin l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, l’Égypte, le Yemen, les Maldives et la Mauritanie ont rompu toute relation avec le Qatar qu’ils accusent de « soutenir le terrorisme ». Après avoir participé à cet isolement du Qatar, le président américain Donald Trump a offert son aide pour désamorcer la crise le 8 juin. Paris et Koweït conduisent aussi des médiations diplomatiques.
Concernant les activités maritimes et portuaires, la situation apparaît confuse. Par exemple, l’Autorité des ports d’Abu Dhabi a émis un premier avis le 5 juin interdisant l’accès à tous les navires battant pavillon du Qatar et à tous les navires arrivant ou à destination Qatar, quel que soit le pavillon du navire. L’avis a été modifié le 7 juin et ne concernait plus que les navires battant pavillon qatari, ce qui a suscité des spéculations selon lesquelles de très gros transporteurs de brut pourraient continuer à charger des cargaisons au Qatar. Le 8 juin, l’interdiction globale de tous les navires vers et depuis le Qatar a été remise en place. Au 9 juin, il apparaît que le Qatar, premier producteur mondial de gaz, continue d’exporter cette matière première par les voies maritimes et terrestres. En 2016, le Qatar a exporté 78 Mt de GNL, soit près de 30 % de l’offre globale qui représente 265 Mt. Le Qatar exporte 50 Mt vers ses trois plus grands clients, Japon, Inde et Corée du Sud, dans la région Asie-Pacifique.
Selon les données de Vessels Value, des sociétés qataries détiennent en propre un total de 132 navires dont 57 méthaniers, tandis que 63 navires disposent d’un pavillon de ce pays.