Des dizaines de tortues de mer et de dauphins s'échouent sur le rivage au Sri Lanka à la suite d'un empoisonnement présumé par les toxines dégagées par le fret du X-Press Pearl.
Un drame en mer. « On estime que les toxines ont coûté la vie à 176 tortues, 20 dauphins et quatre baleines, a déclaré Madawa Tennakoon, procureur général adjoint du Sri Lanka, lors d'une audience du tribunal à Colombo, rapporte Reuters. L'affaire a été portée devant le tribunal de première instance de Colombo le 30 juin. 15 personnes ont été nommés dans le cadre de cette enquête parmi lesquelles le capitaine, Tyutkalo Vitaly.
Le capitaine russe avait déjà été entendu à la mi-juin sur les causes de l’accident du navire qui a coulé au large du port de Colombo le 2 juin après avoir erré en flammes pendant près de deux semaines en mer. Il avait été libéré sous caution.
Pour rappel, le X-Press Pearl transportait 1 486 conteneurs contenant 25 t d'acide nitrique, plusieurs autres produits chimiques, mais aussi 78 t de sous-produits dérivés de plastique, qui ont également été rejetés sur le rivage sans que la quantité précise soit connue. Ce sont ces matières qui sont identifiées comme étant responsables de l’étouffement et empoisonnement des tortues et dauphins.
40 M$ de demande d’indemnisation
Le Sarvekshak, navire des garde-côtes indiens, a terminé les 800 miles de sonar à balayage latéral autour de l'épave.
Le ministère de la Justice du Sri Lanka a déclaré que le P&I du navire verserait environ 720 millions de roupies (environ 3,6 M$) dans le cadre du règlement de la première demande d'indemnisation provisoire. Le reste de la demande serait en cours de traitement. Le montant a été affecté aux pêcheurs locaux les plus touchés par l'incident.
Les autorités sri-lankaises ont déposé une demande d'indemnisation de 40 M$ auprès de l'exploitant du navire X Press Feeders. Le ministère entend également que soient couverts les coûts de sauvetage qui ont mobilisé pendant deux semaines des moyens de lutte conséquents contre l’incendie.
Selon X-Press Feeders, il n'y a pas, pour l’instant, de traces de déversement de pétrole du porte-conteneurs qui repose sur le fond marin avec plus de 3 500 t de fuel restant dans ses réservoirs.
La rédaction
Photo d’archive début juin avant son échouement ©DR