Wärtsilä Gas Solutions, filiale du groupe technologique Wärtsilä, a terminé une étude sur les navires transporteurs de CO2 liquide (LCO2) qui avait pour objet de déterminer une conception optimale tant au niveau du confinement de la cargaison que des exigences de manutention des transporteurs de LCO2, en tenant compte de la nature spécifique du gaz transporté.
À l'heure actuelle, la capacité maximale de transport de CO2 liquéfié est d'environ 3 600 m3 soit environ 1 770 t. Wärtsilä Gas Solutions, spécialisée dans les systèmes de confinement et de manutention du gaz dans le transport maritime (stockage, carburant, transfert et gestion du gaz naturel liquéfié), a planché sur des réservoirs avec un volume de 7 500 m3, répartis dans deux réservoirs de même capacité.
CO2 liquéfié de plus en plus pertinent
La conception de la citerne a reçu l'approbation de principe (AiP) de la société de classification DNV.
Le transport de CO2, d’abord réservé à un transport de niche industriel, prend une autre dimension avec les perspectives offertes par la technologie de stockage et de capture du carbone.
Pour rappel, avec cette technique, il est possible de capter le CO2 dans l'air ou celui des fumées industrielles, puis de le liquéfier afin de pouvoir le transporter avant de le réinjecter dans des réservoirs géologiques hermétiques – par exemple d'anciens champs pétroliers – pour y être stocké définitivement.
« Le CO2 liquide est de plus en plus pertinent dans les efforts mondiaux visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il représente un maillon important de la chaîne de valeur pour l'ensemble de l'infrastructure de capture du carbone », souligne Pål Steinnes, GM Sales de Wärtsilä Gas Solutions.
Accélération des développements
Plusieurs acteurs, notamment japonais, se sont récemment positionnés sur le marché. Parmi les plus emblématiques, MOL a mis la main sur le pionnier du secteur, le norvégien Larvik Shipping, dont les navires-citernes transportent du CO2 liquéfié pour des projets industriels, notamment agroalimentaires, dans la zone européenne.
En août 2020, le constructeur naval japonais Mitsubishi Heavy Industries, l'armateur K-Line et la société de classification ClassNK se sont associés pour installer sur un navire une petite unité de captage de CO2 destiné à être réutilisé dans une centrale électrique terrestre. Un projet baptisé « Carbon Capture on the Ocean » est prévu sur deux ans.
A.D.