Les bénéfices records engrangés par les compagnies pétrolières et gazières ne sont pas étrangères aux mouvements sociaux qui s’annoncent en mer du Nord. « L'industrie pétrolière et gazière est inondée de profits records, BP ayant doublé ses bénéfices par rapport à ceux de 2021 », justifie Sharon Graham, secrétaire générale d'Unite, dans un communiqué. « Mais les travailleurs ne voient rien de tout cela dans leurs salaires. Unite soutiendra nos membres à chaque étape de la lutte pour de meilleurs emplois, salaires et conditions. »
Selon Unite, près de 100 travailleurs du forage employés par Odfjell sur les plateformes Clair et Clair Ridge de BP ont déjà validé le principe de la grève. Les mouvements devaient commencer par une série d'arrêts de travail de 24 heures et une interdiction des heures supplémentaires.
Impact sur de nombreuses plateformes
Le syndicat a annoncé en fin de semaine dernière qu'il appelait au vote 300 de ses membres travaillant chez Stork Technical Services, qui assure notamment la maintenance et des services sur 30 plateformes en mer du Nord. Si le principe de la grève était validé pour avril, l'action affecterait la maintenance pour EnQuest, Repsol, Shell et Total, notamment.
Il a fait de même auprès de 700 de ses adhérents société allemande d'ingénierie offshore Bilfinger. Une quarantaine de plateformes exploitées par une demi-douzaine de compagnies pétrolières seraient alors touchées.
Bilfinger et d'autres entrepreneurs britanniques de la mer du Nord ont été touchés par une vague de grèves salariales spontanées l’an dernier. En cause, l’inflation.
La rédaction