En quelques semaines, le groupe allemand Uniper aura signé trois accords pour de la fourniture d’énergies, traduisant une accélération dans la diversification de ses approvisionnements. Le groupe allemand est en difficulté. Il est l’un des gros clients de Gazprom. Il résiste difficilement à la réduction subite et drastique des livraisons du producteur de gaz russe via Nord Stream.
En début de mois, il s’est assuré sa fourniture de GNL de janvier 2023 à 2039 en négociant avec Woodside, basée à Singapour, qui le desservira depuis ses sites européens. Dans le même temps, il a négocié avec le géant japonais de l'énergie Jera pour l'achat et de la vente de GNL et d'ammoniac vert en provenance des États-Unis.
Cette fois, il a signé un protocole d’accord avec l’opérateur de terminaux de vracs liquides Vesta en vue d’étudier la faisabilité technique de la construction d’un hub d'ammoniac vert à partir d’une installation de stockage existante à Flessingue de l’entreprise néerlandaise. Il pourrait être, selon eux, opérationnel d'ici 2026.
Point d’entrée de l’ammoniac et de l’hydrogène en Europe
Vesta Terminals dispose dans le port de Flessingue, qui relie via l’Escaut les ports d'Anvers et de Gand/Terneuzen à la mer du Nord, une capacité de stockage de 60 000 m3 destinée à l'ammoniac. L’entreprise, qui dispose de deux autres terminaux dans les ports d’Anvers et de Tallin en Estonie (1,6 million de m3), indique qu'elle sera en mesure de gérer une capacité initiale de 0,96 million de tonnes par an (Mt/an) avant d’être portée à 1,92 Mt/an tandis que le terminal sera relié au réseau néerlandais de canalisations d'hydrogène. À Wilhelmshaven, où Uniper construit actuellement le premier terminal d'importation de GNL de l’Allemagne, il prévoit également un terminal d'importation d'ammoniac vert.
Le projet Greenpoint Valley, ainsi nommé, ambitionne de devenir une porte d'entrée de l'ammoniac et de l'hydrogène verts en Europe « en vue de renforcer la sécurité de l'approvisionnement énergétique en Europe ».
La rédaction