Les opportunités chinoises et américaines pourraient pousser les exportations de blé de l'UE de 2022/23 au-delà de leur volume de l’an dernier et donner un emploi à la majeure partie de l'excédent d'exportation en France, ont expliqué les traders à Reuters.
Après avoir rapporté l’achat par des importateurs chinois de deux cargaisons de blé français, les négociants signalent d'autres transactions qui pourraient porter le volume à plusieurs centaines de milliers de tonnes. Sept à huit panamax auraient été réservés, soit un volume 400 000 à 500 000 t, mais d’autres sources font état d’une quizaine de cargaisons et d’un volume supérieur, de 600 000 à 700 000 t.
« La demande chinoise pourrait refléter la nécessité d'épuiser les quotas d'importation d'ici à la fin de l'année, la disponibilité immédiate de l'offre australienne étant limitée par les aléas climatiques qui ont ralenti les récoltes et suscité des doutes quant à la qualité du blé », indique un trader.
Rumeur sur le blé polonais
Les négociants ont également repris à leur compte des rumeurs selon lesquelles environ 100 000 t de blé en provenance de Pologne ont été achetées par des meuniers américains pour être expédiées sur la côte Est des États-Unis à des prix Cost and Freight (CFR, le vendeur paye le pré-transport jusqu'au port d'embarquement,) inférieurs d'au moins 50 à 75 $ la tonne au blé américain, déchargement portuaire compris. Ce qui placerait le blé polonais dans une fourchette de prix comprise entre 360 à 370 $ la tonne CFR, a assuré un négociant polonais à Reuters.
La rédaction
Photo : ©Paul de la Monneraye