Un navire, immatriculé sous pavillon russe, a été arraisonné par la police maritime à Boulogne-sur-Mer à 2 heures du matin, dans la nuit de vendredi à samedi, parce qu’il pourrait appartenir à une société visée par les sanctions prises par les pays occidentaux contre Moscou à la suite de l’offensive contre l'Ukraine, a indiqué à Reuters la capitaine Véronique Magnin de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.
Le propriétaire du navire serait un homme d'affaires russe qui, par ses liens avec le gouvernement russe, figure sur la liste des personnes sanctionnées par l'Union européenne, a explicité la capitaine.
Liens présumés avec une banque d’affaires russes
Selon la base Equasis, il est exploité par Transmorflot depuis juin 2021 et appartiendrait à PSB Leasing, une filiale de la grande banque russe Promsvyazbank, deux entités visées par les sanctions américaines. Le Baltic Leader est l'un des cinq navires appartenant à la société de leasing, avec les pétroliers Linda et Pegas –impliqués dans le transport de brut iranien sous embargo –, et les porte-conteneurs de Fesco, les Fesco Magadan et Fesco Moneron. La compagnie russe a déclaré dans un communiqué qu'elle se retirait de l'accord de financement de navires avec PSB Leasing pour se mettre en conformité avec les sanctions américaines sur l'accès à la dette et les prises de participation.
Le capitaine et l’équipage du Baltic Leader, se sont montrés coopératifs pendant les contrôles, ont indiqué les autorités françaises, qui détiennent donc un navire sanctionné par les États-Unis.
Selon le système de suivi du navire, le navire conventionnel était à Malte le 7 février, est arrivé au Havre le 16 février, a fait escale au terminal Radicatel de Rouen et selon son ETA, était attendu à Saint-Pétersbourg le 3 mars. Il est toujours stationné à Boulogne.
A.D.