Selon Reuters, le P&I du propriétaire de l’Ever Given a été débouté de son appel devant un tribunal égyptien pour contester la détention du navire par les autorités. Nécessité fait loi, estime le UK P&I Club pour justifier la sollicitation de la justice, faute d’ententes entre les parties prenantes. L’assureur conteste notamment « la saisie de la cargaison et le manque d’élements étayant le montant financier conséquent demandé par l'Autorité du canal de Suez » a-t-il déclaré.
Une audience se tiendra le 4 mai, a-t-il également déclaré.
916 M$ en gage
Remis à flot fin mars, le porte-conteneurs contrôlé par la société japonaise Shoei Kisen Kaisha et exploité par l’armateur taïwanais Evergreen a fait l’objet d’une saisie, une juridiction égyptienne ayant accédé à la demande de l’Autorité du canal de Suez (SCA).
La SCA exige un dédommagement de 916 M$ pour couvrir les pertes subies du fait de l’incident, comprenant notamment une « prime de sauvetage » et une « perte de réputation », les frais du remorquage opéré par Smit Salvage non inclus. Selon le droit maritime, ceux-ci incombent au propriétaire et donc à l’assureur de coque.
Demande de dédommagement insuffisamment étayée
Les négociations entre les parties ont vite tourné court faute de justifications sur les détails de la requête d’indemnisation que l’assureur estime insuffisamment documentée.
Selon les rapports d’accident, « lorsque l’avarie s'est produite, le navire était opérationnel, les machines, ses équipements n'étaient pas défectueux, et il était armé par un capitaine et un équipage professionnels. La navigation était effectuée sous la supervision de deux pilotes de la SCA, conformément aux règles de navigation du canal de Suez. » La SCA et son président, l'amiral Rabie, ont à plusieurs reprises refusé toute responsabilité dans l'incident qui n’a du reste engendré ni pollution ni blessés.
A.D.
Photo : ©DR
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