Début février, la côte ouest-américaine offrait un panorama surréaliste : 45 navires à l’ancre et 37 au mouillage constellaient la baie de San Pedro qui sert d’horizon aux ports de Los Angeles et Long beach alors que 46 attendaient d’être traités à quai. Selon Alphaliner, il y avait alors une capacité de 579 100 EVP « flottante ».
2,6 MEVP d’ici la fin de l’année
Pour éviter l’engorgement – résultant des restrictions sanitaires et d’une productivité restreinte – la Federal maritime commission (FMC), l’autorité américaine de régulation du transport maritime, avait alors vivement incité à utiliser les ports voisins en alternatives, tels Huntington et Oakland. L’armateur français CMA CGM y a souscrit en réorientant son service Golden Gate Bridge.
A l’heure du bilan semestriel, le trafic du port californien s'est élevé à 1,3 MEVP contre 1,17 MEVP au cours des six premiers mois de 2020. Il est en passe de traiter plus de 2,6 MEVP sur l’année, ce qui constituerait un record, à moins que la congestion ou d'autres paramètres ne ralentissent le rythme.
Rush d’importations
Oakland se prépare à un rush d’importations alors que la saison de pointe (août-novembre) arrive. C’est la période où les détaillants et le secteur de la distribution s'approvisionnent en marchandises pour les fêtes de fin d'année. « En moyenne, les navires chargent et déchargent 66 % de marchandises de plus à Oakland que l'année dernière », indique le port.
Le 16 juillet, il y avait huit porte-conteneurs au mouillage qui attendaient d'accoster à Oakland et une petite dizaine l’extérieur de la baie, selon cFlow, le logiciel de flux commerciaux de Platts. Le même jour, 22 navires étaient en attente près du complexe portuaire de Los Angeles-Long Beach tandis que les ports de Vancouver et de Seattle-Tacoma comptaient respectivement quatre et deux porte-conteneurs au mouillage. Ces derniers connaissent également depuis le début d’année une activité plus intense que d’ordinaire.
A.D.
Photo : ©DR