Les deux compagnies pétrolières n’ont pas tardé. Après d'âpres négociations menées sous l'égide des États-Unis, le Liban et Israël ont signé le 27 octobre l’accord qui délimite leur frontière maritime. Il était attendu que cet accord lève les obstacles à l'exploitation de gisements gaziers en Méditerranée orientale.
En vertu de l'accord, le champ offshore de Karish se situe désormais dans les eaux israéliennes. Il vise à accroître la production gazière d’Israël et ainsi à doper ses livraisons par pipeline à l'Égypte, ou le gaz sera liquéfié avant d’être chargé sur méthaniers en direction de l’Europe. Le Liban aura, pour sa part, tous les droits d'exploration et d'exploitation du champ de Cana, situé plus au nord-est, dont une partie se situe dans les eaux territoriales d'Israël.
Signature du bloc 9
Dans ce contexte, TotalEnergies et le géant italien des hydrocarbures Eni ont signé un accord-cadre concernant notamment le « bloc 9 », où les deux fournisseurs d’énergies vont désormais pouvoir explorer un « prospect déjà identifié qui pourrait s'étendre à la fois dans le bloc 9 et dans les eaux israéliennes au sud de la frontière maritime récemment établie », explique le groupe français.
Le Liban a divisé la zone économique exclusive en mer en dix blocs et le bloc 9 faisait partie de la zone contestée avec Israël. Au Liban, TotalEnergies est l'opérateur du bloc 9 d'exploration et détient une participation de 60 % aux côtés de son partenaire ENI (40 %).
La rédaction