Selon une nouvelle étude de l’ONG Transport & Environment (T&E), connue pour ses convictions sans concessions sur les pollutions dont les navires sont responsables, l'Europe, la Chine et les États-Unis détiennent les leviers pour décarboner tout ou partie du transport maritime. Si les trois vastes marchés ne représentent « que » 40 % des émissions du transport maritime, 84 % du trafic maritime transitent par leurs ports, rappelle l’organisation.
« Si ces économies réglementaient unilatéralement les navires faisant escale dans leurs ports, elles pourraient décarboner la majeure partie du secteur et, ce faisant, contourner l'Organisation maritime internationale, qui est inefficace », résume de façon péremptoire Jacob Armstrong, responsable du transport maritime durable chez T&E. « Les efforts déployés pour décarboner le transport maritime au sein de l'OMI ont jusqu'à présent été misérables. La nécessité d'un consensus au niveau mondial ne nous a menés nulle part », insiste-t-il.
T&E appelle donc les trois grandes économies à convenir de mesures visant à réduire leurs émissions maritimes, notamment des quotas carbone et des taxes sur la pollution, en s’assignant des objectifs d'efficacité énergétique et en élaborant des normes de carburant zéro émission « afin de créer un régime réglementaire mondial de facto ».
La rédaction