Il reste, selon le ministre d'État aux Transports Chee Hong Tat, le « premier port de transbordement au monde » mais il n’échappe pas à conjoncture mondiale. Le port de Singapour a été « affecté par le ralentissement de la production et de la consommation dans les principales économies », a indiqué le représentant de la Cité-État.
Dans un marché en baisse de 3 à 4 %, le deuxième port à conteneurs mondial, derrière Shanghai, a enregistré un trafic de 37,3 MEVP. Tous tonnages confondus, Singapour a vu transiter 577,7 Mt de marchandises par ses installations l’an dernier contre 599 Mt en 2021.
Des volumes de soute en baisse
Le premier centre de soutage mondial (3 000 navires en moyenne par mois) a vu ses ventes de combustibles de soute diminuer de 4,3 % en 2022 par rapport à 2021, pour atteindre 47,9 Mt. « Les volumes ont particulièrement plongé au premier semestre 2022, lorsque la guerre entre la Russie et l'Ukraine a entraîné des perturbations de la chaîne d'approvisionnement et des prix élevés à l'échelle mondiale ».
Le hub pour les carburants marins a enregistré l’an dernier 15 opérations de soutage de GNL (16 000 t) de navire à navire. Parmi les carburants alternatifs, le port a délivré 140 000 t de mélanges de biocarburants à travers plus de 90 opérations de soutage, a indiqué la Maritime Port Authority, qui élaboré une norme provisoire sur les spécifications des biocarburants marins pour les mélanges jusqu'à B50 (teneur de 24 % en biocarburant).
La répartition entre les carburants à haute (HFO) et basse teneur en soufre (VLSFO) n’a pas été communiquée. Mais en novembre, par exemple, sur les 4,37 Mt commercialisés, il s’agissait pour 2,75 Mt de VLSFO.
A.D.
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