Le groupe russe, qui représentent 12 % de la capacité de raffinage pétrolier de l’Allemagne, conteste la mise sous tutelle de ses activités outre-Rhin qu’il estime « forcée », a affirmé sur le réseau social Linkedin le cabinet Malmendier, qui représente la société. Les filiales de Rosneft en Allemagne ont été placées sous « administration fiduciaire » début septembre en plein bras de fer énergétique avec Moscou sur la guerre en Ukraine.
« Les exigences légales ne sont pas remplies », assure le mandataire, car Rosneft « a toujours rempli ses engagements en Allemagne ». Contactée par l'AFP, la Cour administrative fédérale à Leipzig, saisie par Rosneft, a confirmé avoir « reçu une requête ».
Le gouvernement allemand a notamment pris le contrôle de la raffinerie PCK à Schwedt, qui traitait jusqu'à présent uniquement du pétrole russe acheminé via l'oléoduc Droujba, au nom de sa « sécurité énergétique ». Berlin, qui s'est engagé à mettre fin aux importations russes de pétrole d'ici la fin de l'année, doit s'assurer que la raffinerie puisse poursuivre sa production avec d'autres sources.
Rosneft versus Gazprom
Rosneft se dit prêt à « organiser des livraisons alternatives », conformément à la décision de Berlin de renoncer au pétrole russe. Le géant pétrolier russe se distingue de son compatriote Gazprom, qui fournissait 55 % du gaz importé par l'Allemagne avant le conflit en Ukraine, mais a progressivement réduit, avant d'arrêter intégralement ses livraisons début septembre.
La rédaction
Photo : La raffinerie PCK à Schwedt ©PCK