Les ports américains de la côte ouest parviennent progressivement à juguler la file d’attente des navires qui font actuellement la queue pour pouvoir accoster.
Vingt-deux porte-conteneurs étaient encore en attente le 14 mars au large des ports de Los Angeles-Long Beach. Soit sept navires de moins que la semaine précédente, indique Bloomberg. Le média indique qu’au cours des trois prochains jours, sur les 13 navires qui doivent arriver, neuf devraient jeter directement l'ancre. Ce qui est en soi un indicateur d’une plus grande fluidité. Fin janvier, il y avait 46 navires à quai et 45 à l’ancre dans les ports de la côte ouest-américaine alors que 37 patientaient au mouillage. En février, 41 porte-conteneurs étaient au mouillage. La situation est tellement tendue que des solutions portuaires de délestage ont du être aménagées, vers Oakland notamment.
Conteneur : l'Histoire va-t-elle encore bégayer ?
Selon le cabinet d'analystes Sea-Intelligence, le déséquilibre entre les pleins et les vides va néanmoins perdurer pendant quelques mois. « La capacité des lignes à réorienter les conteneurs vides continuera à être sous pression dans les mois à venir. La pression reste forte car la crise du coronavirus a créé des déséquilibres plus importants qu'à l'accoutumée entre les volumes head-haul et back-haul » Le « head-haul » couvre les volumes d'importation vers des ports situés en dehors de l'Asie, tandis que le « back-haul », les flux exports. « Le retour à la normale du côté des équipements ne se produira pas à très court terme, même si la demande se normalisait », assure l’analyste.
La rédaction
Photo : Localisation des porte-conteneurs le 10 mars ©Marine Traffic