La compagnie singapourienne a recouvré la santé. Elle en a fait la démonstration ces dernières semaines : reconstitution de sa flotte, lancement de nouveaux services…, alors qu’elle avait souscrit à l’austérité budgétaire pendant de longs mois pour faire face à ses dettes. Après une longue traversée du désert pour assurer sa survie, Teo, le PDG de la compagnie, estime « avoir connu au cours des huit derniers mois un spectaculaire redressement de sa situation financière », ce qui lui permet de finaliser la restructuration de sa dette de 1 Md$ d'ici la fin de l'année, soit bien avant le terme prévu. En reconnaissance de dette auprès des créanciers qui ont accepté de réduire leurs créances de 50 %, PIL va rembourser 200 % des principaux montants.
« Capitalisée et solide »
« PIL sera une société bien capitalisée, dotée d'une structure financière solide et d'une capacité de résistance pour faire face à la nature cyclique du secteur et en atténuer les effets à l'avenir », indique le communiqué.
Pour restructurer la compagnie, il est prévu qu’Heliconia Capital Management, entité du fonds souverain du pays Temasek, injecte 600 M$ en capitaux. Face à son besoin de liquidités, la compagnie avait été contrainte d’alléger sa flotte, qui a diminué de 37,5 % en 18 mois pour atteindre environ 250 000 EVP. Depuis, elle a manifestement été autorisée à réinvestir dans son outil industriel puisque sa capacité est passée à près de 264 000 EVP répartis sur 83 navires, dont 56 en propriété.
A.D.
Photo : ©PIL