La décision étonne car jusqu’à présent le producteur de gaz naturel n’avait pas manqué les rendez-vous de communication quand bien même il est affecté par les répercussions de l’invastion de l’Ukraine par le pays qui loge son siège social et ses activités. Au début du mois, Novatek, qui compte parmi ses actionnaires TotalEnergies et Gazprom, avait ainsi déclaré que sa production de gaz avait atteint 20,25 milliards de m3 sur la période avril-juin, soit une hausse de 1,5 % par rapport aux 19,95 milliards de m3 de la même période l'année dernière mais en baisse par rapport aux 20,64 milliards de m3 du trimestre précédent.
La production totale d'hydrocarbures de la société est restée stable au deuxième trimestre, à 156,6 millions de barils équivalent pétrole. Par ailleurs, les volumes préliminaires des ventes de gaz naturel, y compris les volumes de GNL, ont baissé de 4 % à 16,99 milliards de m3 au deuxième trimestre.
19 Mt de GNL avec Arctic LNG 2
Les dirigeants de Novatek fournissaient des mises à jour détaillées de façon trimestrielle sur ses grands projets en Arctique, Yamal LNG et Vysotsk (en service) et sur les avancées de Arctic LNG2, clone de Yamal LNG dont le tour de table est ficelée depuis fin 2021 jusqu’à que ce que les participations financières soient remises en cause par les sanctions internationales contre les entreprises russes.
Le financement est assuré en partie par une dette de 9,5 Md€, dont 4,5 milliards contractés auprès de banques russes, 2,5 milliards auprès de banques chinoises et 2,5 milliards par des banques japonaises, italiennes et allemandes. Le reste sera financé sur les fonds propres des partenaires du projet : le russe Novatek (60 %), TotalEnergies (10 %), les chinois CNPC et CNOOC (10 % chacun) ainsi que les japonais Mitsui et JOGMEC (10 %). Ce projet de 19 Md€ prévoit la construction de trois unités de liquéfaction, dont il était attendu jusqu'à 19 Mt de GNL par an à partir de 2023.
La rédaction