Selon le rapport Global Methane Tracker 2023 de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), publié le 21 février, les émissions de méthane liées aux secteurs du pétrole, du gaz, du charbon et de la bioénergie ont légèrement augmenté l'an dernier, approchant leur sommet de 2019, soit 135 Mt rejetées dans l'atmosphère en 2022. Le secteur de l'énergie a contribué à 40 % des émissions de méthane liées à l'activité humaine, juste derrière l’agriculture, par les rejets ou fuites de gaz pendant leur extraction ou leur transport.
L'AIE déplore « le manque d'action » des producteurs d'hydrocarbures, alors que les émissions de méthane provenant du pétrole et du gaz pourraient être réduites de 75 % avec les technologies existantes, comme la détection des fuites, ou la réparation des équipements. « Il faudrait moins de 3 % des revenus accumulés par les sociétés pétrolières et gazières dans le monde l'année dernière pour réunir les 100 Md$ d'investissements [...] nécessaires pour atteindre cette réduction », souligne le directeur général de l'AIE, Fatih Birol. « Les réductions de méthane font partie des options les moins coûteuses pour limiter le réchauffement climatique à court terme. Il n'y a tout simplement aucune excuse ».