Anglo American, Rio Tinto, BHP, Barrick Gold, Alcoa… les plus grands producteurs de minerai de fer se sont engagés collectivement le 6 octobre à atteindre l'objectif de « zéro émission nette » de carbone (toutes les émissions de gaz à effet de serre produites par l’activité humaine doivent être retirées de l’atmosphère pour que le bilan climatique net de la Terre, c’est-à-dire après déduction des diminutions naturelles et artificielles de CO₂, équivaille à zéro) directe et indirecte d'ici 2050 ou plus tôt. Sachant que la technologie permettant de produire de l'acier sans carbone n'a pas encore été éprouvée.
« L'engagement collectif des membres de l'ICMM en faveur de l'élimination des émissions de gaz à effet de serre de portée 1 (directes) et 2 (indirectes) d'ici à 2050 est un moment décisif de notre histoire », a déclaré le PDG Rohitesh Dhawan dans une lettre ouverte signée par les 28 dirigeants des plus grandes sociétés minières du monde, soit un tiers de l'industrie minière et métallurgique mondiale (650 sites dans 50 pays).
Les objectifs pour les émissions de portée 3, qui comprennent celles issues de la transformation du minerai de fer en acier, devraient être fixés « si ce n'est pas d'ici à la fin de 2023, dès que possible. » Les entreprises devront rendre compte de leurs progrès chaque année.
Réduction des émissions de 6 % entre 2016 et 2018
Cette annonce intervient avant le rassemblement de l'ONU sur le climat (COP 26) en novembre à Glasgow, qui doit arracher des mesures climatiques bien plus ambitieuses de la part des près de 200 pays qui ont signé l'accord de Paris de 2015 pour limiter le réchauffement de la planète.
Les émissions directes et indirectes seront réduites en accélérant l'utilisation d'énergies renouvelables et en réduisant ou en éliminant l'utilisation de camions diesel, a fait savoir Rohitesh Dhawan à Reuters. Les membres de l’ICMM auraient déjà collectivement réduit leurs émissions de 6 % entre 2016 et 2018, selon l’association professionnelle.
La rédaction