Les ports indiens, sous la pression de la crise sanitaire

 

Le gouvernement indien a ordonné un confinement national de 21 jours, exemptant toutefois les opérations portuaires. Le ministère de la marine marchande a demandé à tous les grands ports de ne pas imposer de pénalités aux usagers pour tous les retards qui seraient le fait de la crise provoquée par l’épidémie.

En situation de force majeure. Les ports indiens ont été invités par leur minisère de tutelle à faire valoir, si nécessaire, cette clause qui dispense les entreprises de respecter leurs engagements contractuels pour des raisons indépendantes de leur volonté. Selon l’agence de presse Reuters, des importateurs indiens de GNL –Petronet LNG, Gujarat State Petroleum et GAIL – se seraient déjà déclarés comme tels. 

En confinement généralisé depuis le 24 mars, la Direction générale de la navigation a imposé 14 jours de quarantaine aux navires arrivant de n'importe quel port de Chine ou de n'importe quel pays gagné par le risque épidémique. La pandémie a d’ores et déjà provoqué des congestions importantes dans les ports, si bien que les conteneurs à l’import s’accumulent sur les quais. Les industries chimique, pharmaceutique, textile, électronique et automobile font les frais des perturbations dans les chaînes logistiques en raison des ruptures d’approvisionnement notamment en provenance du voisin chinois. 

30 000 EVP évacués à Jawaharlal Nehru Port Trust

Selon la Container Freight Stations Association of India (CFSAI), dont sont membres Jawaharlal Nehru Port Trust (JNPT), Mundra, Pipavav ou encore Hazira, certains ports auraient envoyé les conteneurs à l’import qui n’ont pas été dédouanés par les importateurs vers des sites voisins. Ainsi, plus de 30 000 EVP auraient été évacués des terminaux de JNPT, le premier port d'exportation de l'Inde, du 22 mars au 1er avril, alors même que le confinement crée une pénurie de chauffeurs.

Pour la société de conseil spécialisé dans les conteneurs Sea-Intelligence, les transporteurs de conteneurs pourraient n’avoir d'autres choix que de décharger les cargaisons destinées à l'Inde dans des centres de transbordement tels que Jebel Ali, Salalah et/ou Colombo, voire cesser de prendre des réservations dans les principaux ports indiens, « ce qui affectera toutes les cargaisons, y compris les produits de première nécessité». 

Les ports indiens ne sont pas les seuls à être aux prises de problèmes d’encombrement. Les ports chinois avaient vécu la même situation. Manille, première porte d'entrée maritime des Philippines, est aussi sous pression. 

La rédaction

 

 

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