La part de marché des constructeurs de navires sud-coréens en termes de commandes était de 42 % au cours des huit premiers mois de cette année. Elle n’était plus que de 28 % en septembre selon Clarksons. Les chantiers navals chinois ont eu l’ascendant, raflant 60 % des commandes et laissant une part de marché de 8 % aux japonais. Selon l’expert, les Sud-coréens, ayant déjà rempli leurs objectifs annuels, se sont payés le luxe d’être plus sélectifs.
Le mois dernier, 116 navires ont été commandés totalisant 3,28 millions de tonnes brutes compensées. L'indice des prix des constructions neuves s’affichait alors à 149 points, le plus élevé depuis juillet 2009. Le prix des méthaniers a dépassé 200 M$ pour la première fois depuis juin 2016. Sur cette catégorie, les Sud-coréens gardent une grande maîtrise : sur les 46 unités d'une capacité d'au moins 140 000 m3, tous sauf un ont échu aux chantiers sud-coréens.
Ratio des nouvelles commandes de navires « verts » : 32 %
La hausse de l'indice des prix s’expliquerait à la fois par la demande (de navires conformes aux réglementations environnementales plus strictes de l'OMI) et d’offre (pénurie de navires).
Depuis le début de l’année, les nouvelles commandes ont totalisé 37,54 millions de tonnes brutes compensées (TBC), soit une augmentation de 184 % par rapport à la même période de l’an dernier. « Le ratio des nouvelles commandes de navires ‘verts’ est passé de 21,3 à 32 % en un an », indique Clarksons, estimant qu’il atteindra 59 % en 2030 et 100 % en 2050. Pour l’analyste, la moyenne annuelle des commandes sur la période de 2023 à 2031 devrait s’établir à 42 millions de TBC, soit près de deux fois le montant enregistré en 2020.
A.D.
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