La compagnie pétrolière texane est sous pression. Elle avait déjà dû consentir fin 2020 à donner des gages de son intention de réduire ses émissions de gaz à effet de serre au cours des cinq prochaines années.
Le fonds de pension activiste Engine N°1 a lancé fin 2020 une campagne appelant ExxonMobil à évoluer rapidement sur les questions climatiques, notamment en freinant ses investissements dans des nouveaux projets pétroliers et gaziers, et en envisageant plus sérieusement les énergies alternatives à l’instar de certaines majors pétrolières européennes telles Shell ou Total. La compagnie pétrolière a commencé par créer une filiale consacrée aux énergies moins polluantes.
Soutenu par les trois plus grands fonds de pension américains CalSTRS, CalPERS et New York State Common, Engine N°1 va plus loin et a proposé la nomination de quatre nouveaux membres au conseil d'administration au profil plus militant. Les votes ne sont pas encore connus et certains actionnaires n’ont pas souhaité s’exprimer avant l'assemblée générale.
Perte de 20 Md$ en 2020
La compagnie pétrolière américaine a prévu de ne consacrer que 3 Md$ d'ici 2025 aux énergies alternatives, ce qui est faible par rapport aux dépenses en faveur de l’exploration pétrolière et gazière même si celles-ci ont été réduites et ce, davantage pour des circonstances de marché que pour des considérations écologiques. ExxonMobil comme beaucoup de ses homologues texanes, entend surtout investir dans la capture et le stockage du carbone, une technologie vivement contestée par les ONG environnementales. Elle était encore en 2013 le groupe à la valorisation boursière la plus élevée. La compagnie qui est sortie fin 2020 de l'indice star Dow Jones, a perdu 22 Md$ en 2020.
La rédaction
©ExxonMobil