La chaîne de grands magasins de luxe britannique annonce à son tour qu’elle va assurer elle-même son transport maritime pour pallier le défaut de l’offre. Le détaillant veut assurer l'approvisionnement de ses boutiques dans la perspective des fêtes de fin d’année.
Après Home Depot, Walmart, Ikea et d’autres, John Lewis & Partners, l’historique chaîne britannique de grands magasins avec des magasins en propre (51) et des succursales en République d'Irlande et en Australie, a annoncé au quotidien londonien Evening Standard sa décision d'affréter « un certain nombre de navires » par l'intermédiaire d'un « partenaire transitaire ». L’entreprise indique « financer cette opération aux côtés d'autres entreprises qui souhaitaient également disposer d'options d'importation supplémentaires. »
L’information a été faite par la présidente Sharon White mais sans détails précis sur la nature du contrat, les conditions, la durée, le nombre de navires et la capacité affrétés. Comme pour la plupart des autres grands détaillants qui y ont souscrit, les informations restent vagues.
Les transporteurs et les affréteurs commandent à tour de rôle, faute d’avoir les capacités disponibles. MSC fait une razzia sur les navires de seconde main pour faire le plein de capacités. Mais les détaillants trouvent encore visiblement des tonnages disponibles...
Noeud gordien
La direction de l’enseigne, qui gère aussi Waitrose, explique vouloir sécuriser ses approvisionnements pour Noël. C’est actuellement la principale préoccupation des grands chargeurs, inquiets et en alerte alors que les retards des navires et la congestion portuaire, notamment des ports chinois et américains, s’exacerbent encore et toujours.
Les arriérés générés par la crise sanitaire, les aléas (Canal de Suez), la résurgence du virus en Asie (Yantian, Ningbo) puis le typhon Chanthu, conduisant certains ports à suspendre leurs opérations, alimentent un nœud gordien dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Le Royaume-Uni connaît en outre une importante pénurie de conducteurs de poids lourds, ce qui complique les pré et post-acheminements.
« Pour l'avenir, l'incertitude est grande. Comme l'ensemble du secteur du commerce de détail, nous devons gérer les défis de la chaîne d'approvisionnement mondiale et les pénuries de main-d'œuvre. Nous constatons des pressions inflationnistes, qui devraient persister », indique également Sharon White au média.
A.D.
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