La division Terminals du groupe A.P Moller Maerk a rapporté 1,1 Md$ en trois mois contre 915 M$ l'année dernière. Mais le groupe a du cependant provisionner une dépréciation de l’ordre de 485 M$ pour tenir compte de la cessation de ses opérations et l’abandon de ses participations en Russie et Biélorussie, notamment de ses 30,75 % détenus dans Global Ports Investments (GPI), qui exploite six terminaux en Russie et deux en Finlande.
La sortie du marché russe a un impact financier réel pour Maersk, avec 718 M$ retranchés de son Ebit au premier trimestre 2022. Mais c’est bien l’activité Terminals qui est touchée puisque l’Ebit ajusté de l'impact finit en pertes de 73 M$ en raison de cette dépréciation (cf. tableau ci-dessous).
Impact financier du retrait du marché russe par activités (extrait du rapport financier du premier trimestre 2022)
Le processus de vente de GSI est en cours, a annoncé le groupe danois à l’occasion de la présentation de ses résultats pour le premier trimestre 2022 sans préciser s’il y a des candidats. Les cessations seront compliquées. En 2012, Maersk, via l’opérateur portuaire du groupe APM Terminals, avait investi 900 M$ pour acquérir des parts dans le capital de Global Ports, au capital duquel figurent aussi Rosatom, le colosse russe des programmes nucléaires civil et militaire, et l'homme d'affaires russe Sergey Shiskarev.
L’entreprise cotée à Londres exploite notamment le principal terminal à conteneurs de Saint-Pétersbourg. A.P. Møller - Maersk Maersk doit également céder deux entrepôts frigorifiques à Saint-Pétersbourg, un terminal intérieur à Novorossiysk ainsi que ses services de remorquage opérés par sa filiale Svitzer (quatre remorqueurs).
A.D.
Photo : Terminal à Saint-Pétersbourg de APM Terminals. ©APMT