Le dossier a été ouvert en juin 2021. La fusion avait d'abord été annoncée comme un moyen de faire face à la récession du marché de l'énergie offshore, qui a souffert ces dernières années de la chute des prix du pétrole et de l'intérêt croissant pour les sources d'énergie alternatives. Alors que le marché est sur la voie de la reprise, il trouve, selon les porteurs du projet, encore plus de sens.
En conjuguant leur expertise en matière d'ingénierie et leurs capacités d'exploitation, les deux chantiers navals seront mieux placés pour saisir les futures opportunités du marché tout en bénéficiant des synergies de coûts, est-il avancé. Ils entendent aussis se diversifier dans d’autres secteurs.
Vote massif
L’affaire de corruption qui a impliqué certains des dirigeants de Keppel au Brésil en 2017 et qui a fait refait surface dernièrement à Singapour n’aura pas dissuadé les actionnaires de Sembcorp Marine de voter massivement en faveur de la fusion, à plus de 95 % selon la Bourse de Singapour. Le fonds d’investissement de la Cité-État, Temasek Holdings, qui détient 54,6 % de Sembmarine, s'est abstenu de voter. Sa participation devrait être ramenée à 35,5 % après la fusion.
Les actionnaires de Keppel avaient, pour leur part, déjà validé le projet en décembre 2022. Le capital de l’entité fusionnée sera réparti entre Sembmarine à hauteur de 46 % et Keppel pour le solde. La valeur de l’opération est estimée à 3,4 Md$.
Des mouvements ont précédé cette opération. Au début du mois de février, Keppel FELS a vendu son chantier de réparation navale à ST Engineering pour se conformer à la nouvelle stratégie d'entreprise.
La rédaction
Photo : ©Keppel