Environ 1,5 million d'habitants d'Odessa et de sa région, dans le sud de l'Ukraine, sont plongés dans l’obscurité à la suite des frappes russes qui ont visé durant le week-end le port d’Odessa et les installations électriques du sud du pays. Les services de l'administration régionale ont indiqué que la réparation des réseaux énergétiques prendrait des semaines, évoquant même la possibilité d'un délai de « deux ou trois mois » et invitant ceux qui le peuvent à « quitter temporairement Odessa et sa région ».
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Kyrylo Timochenko, a indiqué de son côté que les infrastructures essentielles, notamment les hôpitaux et les maternités, avaient pu être maintenues connectées au réseau.
Les États-Unis ont pour leur part alerté sur la mise en place d'un « partenariat militaire à grande échelle » entre Moscou et Téhéran, dont les drones sont déjà utilisés contre l'Ukraine dans la guerre lancée le 24 février par Vladimir Poutine.
Transit des céréales assuré
Selon le renseignement américain, Moscou et Téhéran envisagent en particulier de lancer une production commune de drones « tueurs » en Russie, a indiqué John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'exécutif américain.
Le port ukrainien d'Odessa n'était pas opérationnel après la dernière attaque russe, a déclaré le ministre de l'Agriculture Mykola Solsky, tout en précisant que les négociants en céréales ne devraient pas suspendre leurs exportations. Deux autres ports (Chornomorsk et Pivdennyi), qui font partie de l’accord signé entre la Russie et l'Ukraine sous l’égide de l’ONU pour permettre le transit en sécurité des céréales par la mer Noire, étaient partiellement opérationnels, a-t-il précisé.
« Il y a des problèmes, mais aucun des négociants ne parle d'une quelconque suspension des expéditions. Les ports utilisent des sources d'énergie alternatives », a rassuré le ministre ukrainien.
La rédaction