C’est le grand retour aux énergies couleur Soulages. Constat avéré par les données depuis plusieurs mois, le charbon thermique, concurrencé en principe par le gaz dans la production d’électricité, a été dopé par la flambée des prix du gaz, insoutenable pour les pays sensibles au prix. Le pétrole en tire également profit. Raison pour laquelle l'Agence internationale de l'énergie (AIE) vient de revoir ses prévisions quant à la demande mondiale d'or noir pour cette année.
L'AIE la réajuste à quelque 380 000 barils supplémentaires par jour. La consommation de pétrole devrait donc augmenter de 2,1 millions de barils par jour (Mb/j) sur l'ensemble de cette année, pour atteindre les 99,7 Mb/j avant d'atteindre 101,8 Mb/j en 2023. Un niveau supérieur à 2019.
21 et 19 Md$ de recettes pour Moscou en juin et juillet
Le pétrole est aidé par les prix élevés du gaz et la baisse du cours du baril. Tandis que le gaz cote à plus de 200 € le MWh, le brut a perdu 30 $ depuis juin, le rendant plus compétitif. Pour tenir leurs engagements de réduire de 15 % leur consommation de gaz – mesure européenne s’inscrivant dans le cadre des sanctions internationales envers la Russie –, certains pays européens s’appuieraient notamment sur le pétrole.
Selon l’AIE, les sanctions du bloc occidental contre les hydrocarbures depuis le début de la guerre ont eu un « impact limité » sur la production de pétrole russe et les recettes pétrolières. La production a reculé de seulement 310 000 b/j, soit une baisse de 3 % tandis que les exportations ont chuté de 580 000 b/j par rapport à l'avant-guerre. Moscou a encaissé 19 Md$ de recettes pétrolières en juillet et 21 milliards en juin.
Les exportations de brut vers l'Europe, les États-Unis, le Japon et la Corée ont chuté de 2,2 millions de barils par jour, mais l'Inde et la Chine ont compensé.
La rédaction