L'affaire des soutes contaminées à Singapour s'aggrave

 

L'autorité maritime et portuaire de Singapour, première place mondiale pour l'avitaillement des navires, enquête sur une contamination présumée à grande échelle de combustibles de soute fourni à plusieurs navires dans le port. Pour l'heure, 34 navires sont concernés.

C’est un dossier qui empoisonne Singapour depuis le 14 mars et qui évolue aussi rapidement que la propagation d’un virus dont le monde a désormais l’expérience. Elle concerne du carburant – un fuel à haute teneur en soufre (HSFO) – qui aurait été servi à plusieurs navires dans ce haut lieu de l’avitaillement des navires qu’est Singapour.

L'autorité maritime et portuaire de la Cité-État a informé en début de semaine qu'elle enquêtait sur la contamination présumée de combustibles de soute fournis à plusieurs navires dans le port et avait ordonné dans le courant du week-end dernier la suspension de l’avitaillement du lot concerné tout en demandant aux fournisseurs d’informer leur clientèle, sans les nommer.

Dans un premier temps, quatorze navires, ayant été approvisionnés par le carburant suspect, ont signalé des pertes de puissance et des problèmes de moteur, a révélé la société d'analyse de carburant et d'huile Veritas Petroleum Services (VPS) dès la semaine dernière. L’expert, qui examine la pureté des carburants pour les transporteurs avant le soutage, a par ailleurs indiqué que 34 navires avaient reçu du HFO au cours des deux derniers mois, contaminés par des hydrocarbures chlorés en grande quantité, selon les prélèvements effectués.

De Gencore à PetroChina

L'assureur de navires Skuld, basé en Norvège, a déclaré il y a une semaine qu'au cours des deux dernières semaines, il avait effectivement constaté une augmentation du nombre de demandes d'indemnisation liées à des chargements de carburants à Singapour, qui se sont avérés être contaminés par des composés chlorés. Gard, autre P&I, a également enregistré quelques cas graves de panne de moteur principal liés à des problèmes similaires.

Ces dernières heures, l’affaire s’est envenimée. Selon Shipping Watch, la multinationale Glencore, négociant en matières premières et compagnie minière, serait à l’origine des combustibles lourds contaminés et mélangés fournis non seulement directement à des navires mais aussi à un autre fournisseur d'avitaillement, PetroChina, qui se retrouve indirectement mêlé à cette affaire.

Selon le Straits Times, Glencore a acheté en gros du pétrole de soute en provenance du Venezuela, qui aurait ensuite été mélangé pour en augmenter les revenus. 

A.D.

 

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