Les exportations de céréales vont de nouveau être au coeur des enjeux internationaux alors que vont démarrer les négociations portant sur la prorogation de l’accord entre les parties belligérantes pour permettre le transit en toute sécurité des céréales en mer Noire.
L’accord, qui arrive à échéance en mars, avait été prolongé une première fois de 120 jours supplémentaires en novembre. Á nouveau, la Russie pointe les failles du système et demande, en échange, la levée des sanctions affectant ses exportations agricoles. En novembre, après s’être retiré de l'accord en réponse aux attaques de drones contre ses forces marines, le Kremlin avait finalement repris sa participation.
Accord difficile
« L’ennemi commence à exprimer de nouvelles conditions. Nous comprenons que ce sera difficile comme ce l'était en novembre », a souligné Yuriy Vaskov, lors d'une conférence sur les céréales organisée à Kiev par le cabinet de conseil agricole ProAgro. L'Ukraine a accusé à plusieurs reprises la Russie de retarder les inspections des navires, nécessaires avant de transiter.
Les exportations ukrainiennes de céréales pour la saison 2022/23, qui s'étend jusqu'en juin, ont chuté de 29 % pour atteindre 29,2 Mt au 13 février, en raison d'une récolte plus faible et de difficultés logistiques causées par l'invasion russe.
Le syndicat des négociants en grains UGA a déclaré qu'il s'attendait à ce que la récolte de céréales et d'oléagineux de l'Ukraine tombe à 64,8 Mt en 2023, contre 72,7 Mt en 2022. Les exportations de la saison de commercialisation 2023/24 sont estimées à 14 Mt pour le blé et à 20 Mt pour le maïs.
La rédaction