La Russie a remplacé l'Irak en tant que premier partenaire de l’Inde pour le pétrole. Le mois dernier, les raffineurs se sont rués sur le brut venant de l’Oural, probablement pour anticiper le plafonnement des prix effectif depuis le 5 décembre.
De toute évidence, les raffineurs indiens ont craint que l’entrée en vigueur début décembre du plafonnement du prix du pétrole russe décidé par le Groupe des sept nations (G7) et l’embargo maritime acté par les 27 pays de l'Union européenne n'affecte l’approvisionnement et les paiements.
Ainsi, seul le pétrole vendu par Moscou à un prix égal ou inférieur à 60 $ pourra continuer à être livré. Au-delà de ce plafond, il sera interdit aux entreprises de fournir des services de transport maritime, d'assurance, de financement, de courtage et autres aux cargaisons de pétrole dont le prix est supérieur au plafond fixé pour le brut et les produits pétroliers.
Les importations indiennes de pétrole en provenance de Russie ont augmenté pour le cinquième mois consécutif, totalisant 908 000 barils par jour (b/j) en novembre, soit une hausse de 4 % par rapport à octobre, selon les données diffusées par Reuters. Le pétrole russe représentait désormais 23 % des importations totales de l'Inde (4 millions de b/j de pétrole en novembre).
Au détriment de l’Irak et de l’Arabie Saoudite
Les importations globales de l'Inde en novembre ont diminué de 11 % par rapport à octobre en raison de la baisse des achats du raffineur indien Nayara Energy qui a fermé sa raffinerie de 400 000 b/j pour maintenance au cours du mois. Pays sensible au prix, l'Inde achetait rarement du pétrole russe, à la logistique trop coûteuse.
Le géant indien est devenu le deuxième plus gros client de la Russie après la Chine, au détriment de l’Irak et de l’Arabie Saoudite dont les importations ont plongé à leur plus bas niveau.
La rédaction